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Jacques, en avant de Troyes; mais il en fut également chassé par des bataillons russes et autrichiens. Alors le général de Wrede fit canonner Troyes par son artillerie et par une partie de celle du sixième corps. Il ordonna en même temps à un bataillon de Szekler infanterie, et au troisième bataillon de chasseurs autrichiens, de tourner la ville, de s'en approcher du côté de l'occident, et d'y pénétrer par-là. Dans ce moment arriva un parlementaire envoyé par le général de division Gerard, commandant à Troyes, qui offrit de rendre la ville dans un délai de cinq heures. Le général de Wrede n'accorda qu'une demi-heure. Alors le général Gerard conclut une convention, et le délai expiré, l'armée alliée occupa Troyes. Le Comte de Wrede fit aussitôt traverser la ville à toute la cavalerie sous les ordres du général Frimont, et poursuivre l'ennemi sur la route de Nogent. Le général-major de Dietz, avec la troisième brigade de cavalerie bavaroise, attaqua plusieurs fois, avec beaucoup de succès, la grosse cavalerie de l'ennemi, et la poursuivit jusqu'à la nuit, qu'il prit position à Fontaine - Lesgrès. Sur ces entrefaites, le troisième et le quatrième corps étoient arrivés de Bar-sur-Seine, et s'étoient placés en avant de Troyes sur la route de Sens. Le corps du Comte

de Wittgenstein se posta sur la route de Nogent. Toute l'infanterie de l'armée bavaro-autrichienne resta à Troyes, conformément aux dispositions du feld-maréchal Prince de Schwarzenberg.

Le 5, le général Frimont, avec la cavalerie de l'armée bavaro-autrichienne, s'avança jusqu'à Avon-la-Peze et Trainel. L'infanterie étoit en échelons en avant de Troyes, jusqu'à Avon-laPeze. Il resta une garnison à Troyes, avec le quartier-général du général Wrede. Le Comte de Wittgenstein marcha avec le sixième corps d'armée vers Nogent jusqu'à Méry; le troisième et le quatrième corps d'armée s'avancèrent sur la route de Sens jusqu'à Villeneuve-l'Archevêque. C'est ainsi que chaque division de la grande armée alliée rentre dans les positions qu'elle avoit abandonnées peu de jours auparavant, afin d'agir avec toutes les forces réunies contre les efforts de l'Empereur des François.

No XXXV.

Suite de rapports officiels de l'armée devant Hambourg, commandée par le Comte de Bennigsen. (1)

I.

Du quartier-général de Bergedorf devant

Hambourg, le 5 janvier 1814.

DEPUIS l'arrivée du Comte de Bennigsen, gé

néral en chef de l'armée russapolonoise, des combats ont eu lieu presque tous les jours avec l'ennemi. Ils ont constamment été à notre avantage.

Le 26 décembre, le général-major de Semtschuschnikoff, commandant sous le lieutenantgénéral Tschaplitz, chassa l'ennemi de l'île

(1) Nous réunissons sous ce numéro huit rapports et deux proclamations qui ont été publiés par le général Bennigsen sur les opérations du siège de Hambourg. On peut les regarder comme faisant suite aux deux intéressantes productions de MM. Varnhagen et Haupt, intitulées Hambourg avant le maréchal Davoust, ou Récit de ce qui s'est passé à Hambourg depuis la sortie des François de cette ville jusqu'à leur rentrée; et l'autre Hambourg et le maréchal Davoust; appel à la justice.

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d'Ochsenwerder, le rejeta sur celle de Moorwerder, s'établit le 27 sur la digue de Billwerder, et se procura par-là une communication directe avec Ochsenwerder.

Le même jour le général en chef fit en personne une reconnoissance jusqu'au faubourg de Horn, occupé par les avant-postes ennemis.

Le 29 des bâtimens portant des troupes ennemies essayèrent de débarquer sur l'île de Moorwerder. Une moitié de ces troupes se rangea en bataille sous la protection d'une batterie; l'autre débarqua, mais fut repoussée par la bravoure des Russes; et le même soir le poste de Moorfleth fut renforcé de mille hommes. Là-dessus, le Prince d'Eckmühl entreprit lui-même une reconnoissance; il fit attaquer très - vivement, le lendemain, notre poste vis-à-vis de Moorfleth; mais, malgré ses tentatives opiniâtres et réitérées, il fut repoussé avec une perte considérable derrière ses retranchemens. Ces divers incidens tinrent l'ennemi dans des inquiétudes continuelles, et favorisèrent la désertion qui augmenta journellement.

Le 1er janvier l'ennemi essaya de nouveau avec huit bâtimens d'effectuer une descente à Ochsenwerder. Mais à peine les premiers soldats avoient mis pied à terre, que les Russes, par une vive

fusillade, les obligèrent à prendre la fuite avec précipitation, en laissant quatre officiers et quarante-trois soldats tués sur le champ de bataille. La perte du côté des Russes consista en un officier et quatre soldats tués, et sept blessés.

PROCLAMATION.

TANDIS que les Espagnols et les Anglois, après avoir défait le maréchal Soult à Bayonne, s'avancent toujours davantage dans l'occident de la France, les armées alliées marchent à grands pas vers Paris. Partout la nation françoise, lasse du gouvernement tyrannique sous lequel elle gémissoit, les reçoit comme des libérateurs. L'ambition insatiable de Napoléon ne peut plus leur faire illusion. Après avoir fait couler le sang de plusieurs millions de victimes, après avoir dévasté et détruit les contrées et les villes les plus florissantes, il avoue enfin publiquement l'abus qu'il a fait de son ancien bonheur; il déclare que la France ne songera point à reconquérir les pays qu'elle vient de perdre. Les Danois même, restés les derniers les alliés de Buonaparte, se sont détachés de lui, et, réunis à tous les peuples de l'Europe, travaillent à renverser l'édifice orgueilleux construit pour les asservir. Il reste encore

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