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cependant pour ses communications avec Haarbourg de défendre cette ile fortifiée sans pouvoir la conserver, fit des signaux en brûlant une maison et lançant des fusées pour annoncer à la pointe du jour l'approche de nos colonnes, parce qu'il avoit malheureusement été trop tôt informé de notre projet. Alors les postes ennemis qui se trouvoient à Wilhelmsbourg et sur les îles voisines cherchèrent à se réunir, afin d'attendre en combattant du secours des deux places fortes. Nos colonnes s'opposèrent à cette réunion, et s'avancèrent sans s'arrêter vers la chaussée où, faisant front contre Hambourg et vers Haarbourg, elles rejetèrent derrière les remparts de ces deux villes les ennemis séparés. Le général Ahrenschild soutint cette opération à la satisfaction du général en chef, par une démonstration qu'il fit en même temps contre Haarbourg, et facilita aux troupes qui se portoient de Wilhelmsbourg sur Haarbourg le brûlement du pont de communication à Haarbourg, chose si importante. Par ce moyen, cette ville eût été entièrement séparée de Hambourg, s'il fût entré dans les plans du général en chef de conserver Wilhelmsbourg.

Le but de cette expédition ayant été atteint vers midi plus promptement qu'on ne l'espéroit, et le Prince d'Eckmühl alarmé s'étant retiré der

riere ses murs avec son armée réduite à vingt mille hommes, le Comte de Bennigsen ordonna d'abandonner Wilhelmsbourg, ainsi que l'on avoit dejà fait précédemment, et de ramener les troupes dans leurs anciens cantonnemens. On emmena comme trophées de cette journée quatre canons, sept officiers et trois cent quatre-vingttreize soldats prisonniers. Les soldats burent à leur victoire avec le vin pris à l'ennemi. L'ennemi échappé trop vite a perdu dans cette journee peut-être cinq cents hommes en tués et blessés; de ce nombre doivent être plusieurs officiers de haut rang. Notre perte n'a pu qu'être reu considérable, puisque nos braves troupes n'ont pas laissé à l'ennemi qui fuyoit le temps de faire front une seconde fois. Elle consiste en quatre-vingt-sept soldats et sept officiers, proportion très-honorable pour nos officiers.

Le 25, le corps de siége devant Hambourg a fait une nouvelle attaque sur Haarbourg et Wilhelmsbourg. Elle n'a duré que depuis trois heures du matin jusqu'à sept; on a fait à l'ennemi cent prisonniers.

7.

Du quartier-général de Pinneberg, le 13 mars 1814.

LE maréchal Davoust, après avoir itérativement essuyé des pertes à Wilhelmsbourg, semble renoncer au projet de défendre cette île contre nous, car il n'y conserve que des postes d'observation et de communication entre Hambourg et Haarbourg; postes défendus par de bons retranchemens et joints les uns aux autres.

pousser

Des obstacles insurmontables forcent les assiégeans à se contenter de petits avantages sur leur ennemi. Le général en chef Comte de Bennigsen a ordonné de les aussi loin que le permettroit, malgré la position favorable de notre ennemi, la supériorité morale et physique de nos troupes. En conséquence, on fait journellement, et surtout pendant la nuit, de petites expéditions de quelques centaines de volontaires, tantôt contre l'ile de Wilhelmsbourg, tantôt contre un autre avant-poste ennemi placé mal à propos trop loin; c'est un vrai passe-temps pour nos troupes, mais cela fatigue les assiégés et leur cause un tort qui augmente sans cesse leur découragement.

Parmi ces heureuses excursions, durant lesqueles on a fait constamment un nombre de prisonniers plus ou moins considérable, sans que nous avons perdu beaucoup de monde, on remarquera les suivantes :

Lefevrier, l'ennemi fut inquiété à la fois sur différens points, et, tandis qu'on lui enlevoit plusieurs postes avancés, il fut réduit à faire des signaux, et d'une très-grande distance à faire jouer sa grosse artillerie contre de petites patrouilles.

Le, Tennemi, rassuré par la petite attaque de la nuit précédente, laissa approcher si près de Wilhelmsbourg une forte colonne sous les ordres du général Bulatof, et tirée du corps de Markoff, qu'elle réussit à surprendre plusieurs postes d'officiers, et à s'avancer jusqu'à la chaussée de communication entre Hambourg et Haarbourg; alors les batteries de Hambourg et de Haarbourg commencerent à tirer sans nous causer le moindre dommage. Après avoir atteint ce but principal que Ton avoit eu en vue, nous rentrêmes dans nos cantonnemens avec les prisonriers que nous avions faits. La prompte retraite de l'ennemi nous a empêchés de le couper de

ses canons.

Le, le général Markoff entreprit une expédition contre Wilhelmsbourg, culbuta tous les postes de cette ile, et alarmant à la fois Hambourg et Haarbourg, il perça entre ces deux places en traversant les îles de Wilhelmsbourg, de Billwerder et d'Ochsenwerder, jusqu'au côté opposé où le général Doctoroff qui y commandoit avoit envoyé quelques bataillons an-devant de lui. Le résultat de ces trois expéditions est très-satisfaisant auprès de la petite perte qu'elles nous ont coûté et qui se monte à environ vingt hommes tués et blessés. On a au contraire tué et blessé beaucoup de monde à l'ennemi, et on lui a pris huit officiers et trois cent trente-trois soldats.

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6 mars

Le le Prince Bagration, qui commande les avant-postes du côté d'Altona, après avoir journellement harcelé l'ennemi, entreprit une petite expédition contre Wilhelmsbourg; il culbuta les postes de carabiniers sontenus par de l'infanterie, et fit prisonniers treize cuirassiers et dix-huit fantassins, quoiqu'il n'eût eu que trois Cosaques de blessés.

La nuit suivante le

21 février

6 mara

le général Bulatof surprit les ouvrages extérieurs du fort de l'Etoile,

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