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et, avec une perte aussi insignifiante, fit prisonniers dix officiers, six sous-officiers et soixante

neuf soldats.

27 an 28 février
11 t 19 mars

Dans la nuit du , le Prince Bagration surprit si heureusement le grand poste ennemi de carabiniers sur Wilhelmsbourg, qu'il enleva quarante-trois cuirassiers et trente-neuf chasseurs à cheval, sans avoir un seul de ses gens de tués. Les prisonniers assurèrent qu'un de leurs officiers avoit été tué.

Du côté de Haarbourg, où le général anglois Lyons commande actuellement une partie de l'armée assiégeante, il y a eu plusieurs petits engagemens; toutes les sorties que l'ennemi a voulu faire ont été repoussées avec perte. Les troupes hanovriennes, postées de ce côté, savent tenir l'ennemi en respect. Le général en chef a au reste pris les mesures convenables contre les sorties que peut faire la garnison de Hambourg. Les généraux dé cavalerie Tschaplitz et Chepelef ont. le commandement de tous les avant-postes, et les généraux Doctoroff, Tolstoy et Markoff les soutiennent avec leurs divisions d'infanterie. Le général Lyons a, devant Hambourg, un corps mêlé de Russes, de Hanovriens et de Hanséatiques.

Le général en chef a de nouveau détaché vers le Rhin plusieurs corps de cavalerie, et n'en conserve devant Hambourg et Haarbourg que ce qui est nécessaire pour y faire le service; il fait venir

au contraire des détachemens considérables d'infanterie pour se renforcer. Le dégel, qui sans doute va bientôt se faire sentir, exigera devant Hambourg et Haarbourg un nouveau genre d'opérations auxquelles on se prépare. Plusieurs déserteurs, parmi lesquels se trouvent même des officiers françois, nous ont mis bien au fait de la force et de l'esprit de la garnison. Si on n'a égard qu'au nombre, la garnison de Hambourg forme encore un corps considérable, mais en considé rant son état moral et physique on doit la réduire à la moitié.

A la demande du Prince souverain des PaysBas le général coinmandant a permis de former à Blankenese une compagnie composée de prisonniers et de déserteurs hollandois qui sera envoyée en Hollande. De cette manière plusieurs centaines de ces infortunés sortis de Hambourg, cette ville malheureuse qu'on doit regarder comme une des dernières prisons qui restent à Napoléon, sont allés combattre pour l'indépendance de leur patrie.

8.

Ordre du jour, daté de Pinneberg le 6 avril 1814.

L'ENNEMI ne cesse de brûler et de dévaster d'une manière révoltante pour tout homme qui n'a pas perdu tout sentiment d'humanité. Il n'existe pas de motif militaire qui puisse justifier une conduite dont rongiroient les hordes barbares de l'Afrique et de l'Amérique méridionale. Que l'on porte les yeux sur les environs de Hambourg et de Haarbourg! Près de la dernière de ces villes l'ennemi vient de brûler les villages d'Eisendorf, Appenbuttel, Edelsdorf, Lieberode, Ronneberg, Wilsorf et Neuhof, sans que les paisibles habitans de ces lieux aient fourni le moindre prétexte à une conduite si atroce. Ne doit-on pas chercher la source de cette fureur insensée dans le désespoir auquel les garnisons françoises renfermées dans Haarbourg et dans Hambourg ont sans doute été réduites en apprenant que les armées françoises ont été battues en France sur tous les points; que les alliés sont près de Paris; que le général Wellington s'est avancé jusqu'à Bordeaux où il a été reçu à bras ouvert et avec des acclamations universelles? 1 seroit injuste de ne pas

tirer d'une conduite inouïe parmi les peuples civílisés, la vengeance que réclament les malheureux habitans. Le général en chef Comte de Bennigsen ordonne qu'à l'avenir tous ceux qui, après avoir pris part à ces excès, seront faits prisonniers, seront, sans distinction de personnes, traités, non comme prisonniers de guerre, mais punis comme incendiaires.

AFFAIRES DE LA SUÈDE.

No I.

Suite des pièces officielles qui accompagnent le rapport fait au Roi de Suède le 7 janvier 1815 (1).

Note de M. le Baron d'Engestræem, adressée au Comte de Neipperg, ministre de la cour d'Autriche à Stockholm, le mars 1812.

12.

Les menaces de la France; les atteintes réitérées qu'elle a portées au commerce suédois; la saisie de près de cent bâtimens destinés à des ports alliés ou soumis à la France; le séquestre mis sur les propriétés suédoises à Dantzig et dans d'autres ports de la Baltique; enfin l'occupation

(1) Voyez les onze premières de ces pièces, tom. II, pag. 566 407. Nous n'avons pu nous procurer les suivantes dans la langue dans laquelle elles ont été publiées. Nous les donnons d'après une traduction faite sur le

suédois.

TOME IV.

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