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il y a deux siècles, dans une époque de discorde, par nos illustres aieux, a été terminé par nous au milieu de difficultés presque plus grandes encore. Dorénavant ce ne sera plus un Prince étranger qui, sans connoître vos besoins ni vos mœurs, décidera arbitrairement de vos droits les plus chers; dorénavant les fruits de votre industrie ne seront plus la proie des étrangers; doréna vant vos enfans ne seront plus conduits à la boucherie pour un intérêt étranger et contraire aut vôtre. Mais qu'à l'avenir l'ancienne incertitude sur la division du pouvoir souverain ne paralyse plus vos forces, n'affoiblisse votre puissance. Le peuple des Pays-Bas n'a pas rappelé Guillaume VT sans savoir ce qu'il doit attendre et espérer de lui. C'est Guillaume 1er qui, d'après le væru des Bataves, se présente comme Prince souverain au peuple qu'un autre Guillaume arracha jadis à l'esclavage. La liberté civile sera mieux assurée que jamais par des lois, par une constitution qui garantira les droits politiques. Mais l'énergie des peuples étrangers, l'énergie des peuples au régime desquels on doit principalement les prodiges qui ont si souvent étonné l'Europe, sera balancee chez nous par la même énergie. Il ne faut plus qu'un petit nombre de sacrifices, et le nom de Hollande sera, comme

TOME IV.

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anciennement, prononcé avec respect, le pavillon des Hollandois flottera sur toutes les mers. Le grand ouvrage est accompli; les Pays-Bas sont libres, et Guillaume ler est Prince souverain des Pays-Bas libres.

No VII.

Proclamation du Prince d'Orange, du 2 décembre 1813.

Guillaume Frédéric, Prince d'Orange et de Nassau, etc., etc., etc.

MES sentimens, en entrant aujourd'hui dans cette capitale, sont inexprimables. Rendu à un peuple que j'ai toujours conservé dans mon souvenir, je me considère, après dix-neuf ans d'absence, comme un père au milieu de sa famille.

Jamais, habitans des Pays-Bas, ma réception en Hollande, jamais mon entrée à Amsterdam ne s'effaceront de ma mémoire, et je vous promets, par votre amour, que vous ne serez pas trompés. C'est votre væu, habitans des PaysBas, que mes rapports avec vous soient d'un ordre plus élevé que ceux qui eussent existé si je n'eusse jamais été éloigné. Votre confiance, votre amour me mettent la souveraineté en

main (1); je suis de toutes parts sollicité de T'accepter, parce que le bien du peuple et la situation de l'Europe Texigent.

Soit done. Je sacrifierai mes opinions à vos désirs; je reçois ce que m'offrent les Pays-Bas; mais je ne le reçois que sous la garantie d'une constitution sage qui protège à l'avenir votre liberté contre tous les abus possibles; je le reçois avec le sentiment profond des devoirs que cette acceptation m'impose.

Mes ancêtres ont fondé votre indépendance. Son maintien sera un soin constant pour moi et pour mes descendans.

Je compte dans les circonstances actuelles, encore un peu critiques, sur votre coopération et sur vos sacrifices. Après des efforts de courte durée, j'espère qu'avec l'aide de Dieu aucun etranger ne sera plus en état de résister au cou

(1) Les Hollandois avoient dévolu au Prince nonseulement la dignité de Stadhouder héréditaire, mais aussi la souveraineté, que ses ancêtres n'avoient pas possédée; ils vouloient même, mais cette proposition fut refusée, qu'il prit le titre de Roi.

rage d'une nation qui renaît, et aux armes victorieuses de nos alliés.

Donné en la maison de ville d'Amsterdam, le a décembre 1815.

Signé GUILLAUME FRÉDÉRIC, Prince d'Orange,

Par ordre de S. A. S.

VAN DER DUYR. VAN MAASDAM.

No VIII,

Proclamation du Prince d'Orange et de Nassau, du 6 décembre 1815.

Nous, Guillaume Frédéric, par la grâce de Dieu, Prince d'Orange et de Nassau, Prince souverain des Bays-Bas-Unis, etc., etc., etc.

A tous ceux qui ces présentes verront, salut. Vous m'avez appelé, dignes compatriotes, pour achever le glorieux ouvrage que vous avez commencé, J'ai pris sur moi de guider vos efforts pour le maintien de cette liberté que vous avez conquise de nouveau, et je renouvelle ici la promesse que je vous ai déjà faite, de n'épargner ni soin ni sacrifice pour vous donner une preuve de l'amour extrême que j'ai pour une nation qui m'a déjà donné tant de preuves non équivoques de son amour pour moi.

Par où commencer? Mais par chasser les Fran

çois d'un pays dont ils ont depuis si long-temps été les oppresseurs. Une partie de ce pays se trouve encore dans les mains de l'ennemi, qui a manifesté ses véritables desseins sur lui par ce qui est arrivé à Woerden.

Aux armes donc, Hollandois, aux armes! Vengeance pour le sang des innocentes victimes. tombées sous le fer de l'ennemi! Aux armes, Hollandois, afin que cette bande d'assassins ne réussisse plus à entrer dans ce pays! Notre ancienne bannière est récemment devenue un point de réunion; elle nous animera de nouveau de l'ancien courage. Chaque instant de retard peut devenir extrêmement périlleux pour une de vos villes, pour des centaines de vos compatriotes. L'instant est arrivé qui doit décider de votre sort pour toujours. Notre patrie est perdue à jamais, si nous nous endormons après nos premiers pas; elle sera sauvée à jamais, si nous prenons les armes pour soutenir les efforts des alliés. Tant que la Hollande a appartenu à la France, elle ne pouvoit que prendre part à sa ruine; dès que la Hollande s'unit aux alliés, elle partagera avec eux la gloire d'avoir délivré l'Europe.

Parens la patrie et la maison d'Orange demandent vos fils, non pour les emmener dans les pays lointains pour y être massacrés, mais pour

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