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efforts pour le porter à envoyer au chevalier Labrador des instructions conformes à ce que V. S. avoit mis en avant. Je fis valoir l'exemple du Roi de France, qui, postérieurement à la paix de Paris, a consenti à l'abolition immédiate de la traite entre le cap Formosa et le Blanc. Je rendis aussi attentif aux promesses faites par la cour de Portugal ; ainsi que la note de V. S. à M. Labrador en parle.

cap

M. de Cevallos dit qu'on ne devoit alléguer en cette occasion l'exemple du gouvernement françois, parce que la situation des colonies françoises et espagnoles n'admettoit pas de comparaison ; qu'à la conclusion de la paix, la France avoit reçu, des mains de la GrandeBretagne, ses colonies en un état de grande prospérité, la traite des Nègres y ayant été abolie depuis plusieurs années, et un nouveau système, rendant toute nouvelle importation de Negres inutile y ayant été introduit; mais que tel n'étoit nullement le cas de l'Espagne ;.que l'attention du gouvernement de ce pays avoit été entièrement absorbée par la guerre dans laquelle la nation avoit été enveloppée pour la défense de son indépendance, et qu'il n'avoit eu le temps ni d'avoir égard aux besoins des colonies, ni aux moyens d'y suppléer;

que par conséquent il arrivoit continuellement. des Indes occidentales, et particulièrement de la Havane, des représentations sur les inconvéniens qui résultoient du grand manque de Nègres; qu'il espéroit que ces considérations feroient l'impression qu'elles devoient sur le gouvernement Britannique, et que celui-ci rendroit justice au désir sincère de S. M. C. d'abolir ce commerce aussitôt que cela pourroit se faire avec sûreté pour ses colonies. Il finit par dire qu'il soumettra au Roi, en conseil, la note de V. S. à M. Labrador, et qu'il passera un des premiers jours pour me voir de nou

veau..

J'ai l'honneur, etc.

Signé HENRY WELLESLEY.

ANNEXE.

Note présentée par sir Henry Wellesley à don Pedro Cevallos, et datée de Madrid, le 20 janvier 1815 (1).

Le soussigné, ambassadeur extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. Britannique, a l'honneur d'adresser à S. E. don Pedro de

(1) Traduite de l'anglois.

TOME VII.

12

Cevallos copie d'une note que lord Castlereagh a adressée au chevalier de Labrador, sur l'objet du commerce des esclaves.

S. E. don Pedro de Cevallos verra pareillement que depuis le traité de Paris, le gouver nement françois a entièrement prohibé la traite des esclaves au nord du cap Formosa, et que, dans les mêmes vues bienfaisantes, le Portugal a déclaré son intention d'entrer dans un arrangement pour son abolition immédiate au nord de la ligne.

S. A. R. le Prince-Régent se persuade que S. M.C. ne refusera pas de se réunir aux autres puissances pour le but bienveillant de protéger cette partie de l'Afrique contre la renaissance des horreurs d'un trafic qui a entièrement cessé depuis quelques années, et a été remplacé par un commerce légitime avec les naturels, dont les objets sont les productions du pays. S. A. R. hésite d'autant moins à presser S. M. C. pour qu'elle adopte cette mesure, que, selon ce qui est avancé par lord Castlereagh, la po pulation des côtes au sud de l'équateur est plus qu'en état de satisfaire à toute demande d'esclaves que les sujets de la couronne d'Espagne ont jamais eu l'habitude de faire.

En conséquence le Prince-Régent a ordonné

au soussigné de renouveler au gouvernement Espagnol, de la manière la plus pressante, ses representations sur cet objet, dans le vif desir que S. M. C. puisse être engagée à envoyer sur-le-champ, à ses plénipotentiaires au congrès, des instructions conformes aux principes mis en avant dans la note incluse,

Le soussigné profite de l'occasion, etc.

Signe H. WELLESLEY,

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Substance d'une convention entre la Grande Bretagne et le Portugal, signée à Vienne lo 21 janvier 1815 (1),

(་།

S. M. Britannique et le Prince-Regent de Portugal également animés du désir de mettre fin à tous les doutes qui se sont cleves rela tivement aux parties de la côte d'Afrique avec lesquelles les sujets de la couronne de Portugal pourront, conformement aux lois de ce royaume

(1) Traduite de l'anglois,

et au traité qui subsiste avec S. M. Britannique, faire légitimement le commerce d'esclaves; et divers vaisseaux, appartenant auxdits sujets de Portugal, ayant été retenus el condamnés sur le fondement d'avoir fait un commerce d'esclaves illicite; enfin S. M. Britannique, désirant, pour donner à son allié intime et fidèle, le Prince-Régent de Portugal, la preuve la plus manifeste de son amitié et des égards qu'elle a pour les réclamations de S. A. R., et en considération des règlemens que le Prince - Régent de Portugal va faire pour éviter à l'avenir de pareils doutes, adopter les mesures les plus promptes et les plus efficaces, et qui ne soient pas soumises aux délais résultans des formes judiciaires ordinaires, pour procurer une indemnité libérale aux personnes dont les propriétés pourront avoir été retenues à cause des doutes précités;

Il a été convenu que la somme de trois cent mille livres (sterlings) sera payée à Londres à telle personne que le Prince-Régent de Por-. tugal nommera pour la recevoir; laquelle somme formera un fonds à employer suivant les règlemens et de la manière que ledit PrinceRégent de Portugal jugera à propos d'ordonner, à satisfaire aux réclamations pour vaisseaux por

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