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son information, copie de la note que les plénipotentiaires portugais m'ont remise le 11 de ce mois, avec celle de ma réponse.

J'ai l'honneur, etc.

Signé CASTLEREAGH.

ANNEXE 1.

Note remise à Vienne, le 11 fevrier 1815, au vicomte Castlereagh, par les plénipotentiaires portugais.

Les soussignés plénipotentiaires de S. A. R. le prince-régent de Portugal, ayant, par plusieurs déclarations officielles, admis le principe de l'abolition totale de la traite pour le Portugal, en huit ans, sous la condition expresse que S. M. Britannique se prêteroit, de son côté, à abolir le traité de commerce du 19 février 1810; espèrent de la franchise avec laquelle S. E. mylord Castlereagh a conduit jusqu'à présent cette négociation, qu'il voudrą bien, avant son départ, leur laisser un document qui couvre leur responsabilité, en répondant par écrit à cette note, qu'il n'aura pas de difficulté à poursuivre la négociation sur ces deux bases, avec les ministres que S. A. R.

le prince-régent de Portugal autorisera pour cet effet.

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Les soussignés saisissent avec empressement encore cette occasion, pour prier S. E. mylord Castlereagh d'agréer les assurances de leur considération la plus distinguée.

Signés Le comte DE PALMELLA.

A. DE SALDANHA DE GAMA.,
JOAQUIM LOBO DA SILVEIRA.

ANNEXE 2.

Réponse du vicomte Castlereagh à la note précédente, en date de Vienne, le 15 février 1815 (1).

Le soussigné principal secrétaire d'état de S. M. Britannique pour les affaires étrangères et son plénipotentiaire au congrès de Vienne, a l'honneur d'accuser réception de la note du 11 de ce mois, signée par les ministres du princerégent de Portugal.

Le soussigné trouve nécessaire de prévenir que la marche que sa cour pourra juger ne

(1) Traduite de l'anglois.

cessaire pour accélérer l'abolition de la traite des esclaves, entièrement exempte de conditions; mais il ne trouve aucune difficulté d'assurer les plénipotentiaires de S. A. R., qu'il est non seulement prêt, mais même désireux d'entrer, sans délai, au nom de son gouvernement, en négociation pour un nouveau traité de commerce, dans l'espoir qu'on pourra faire un arrangement plus conforme aux vues des deux nations.

Le soussigné éprouveroit la plus grande satisfaction s'il avoit le bonheur de conclure avec les plénipotentiaires du prince-régent de Por-. tugal, un arrangement qui pût engager le gouvernement portugais à accélérer l'abolition finale du commerce des esclaves.

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OBSERVATIONS

D'UN FRANÇOIS

SUR LA TRAITE DES NOIRS,

RT

SUR L'ÉTAT ACTUEL DE SAINT-DOMINGUE (1).

Nu doute que la suppression de la traite des Noirs ne soit un grand bien fait à l'humanité. Cet execrable commerce, auquel on aura peine à croire dans quelques siècles, et qui donnera à nos neveux une bien étrange idée des nations qui s'y sont livrées; cet exécrable commerce étoit une source intarissable de crimes et de calamités. Si l'histoire de tous les temps ne nous apprenoit que chez les nations commerçantes l'instinct du lucre et la soif insatiable des richesses, rendent les hommes insensibles à tout sentiment de commisération, étrangers à toute idée d'honneur, on ne concevroit pas comment des villes entières ont pu se livrer

(1) Nous terminons la série de pièces sur la traite des Negres, par les observations suivantes, que la lecture de ces pièces a inspirées à un homme qui connoît beau coup les colonics,

à cette infamie, et des gouvernemens l'autoriser par des lois et des règlemens,

Si cet épouvantable trafic eût continué encore un demi-siècle, à la manière et avec l'activité dont il se faisoit depuis environ trente

la partie occidentale de l'Afrique se dépeuploit, sans beaucoup contribuer à la popu lation de quelques colonies d'Amérique; car on sait que dans les colonies à esclaves les naissances de ceux-ci étoient aux morts, dans la raison de 1 à 6 ou 7, preuve irrefragable de leur misérable condition.

Tout le monde sait que le trafic inhumain entretenoit les petites peuplades de l'Afrique dans un état d'hostilités continuel. Mais cet état d'hostilités avoit un caractère d'atrocité que n'avoient pas autrefois nos guerres européennes : c'étoit pour faire des esclaves que l'on se faisoit la guerre; et cette guerre étoit sans cesse alimentée par la cupidité, aiguillonnée par la vengeance. Chaque village étoit un théâtre continuel d'incendies, de rapts; de pères, de frères furieux de vengeance; de mères, de sœurs, de filles éplorées; tandis qu'on emmenoit leurs proches enchalués aux marchands européens postés sur les côtes. Les colonies européennes d'Amérique dévoroient annuellement environ 150 mille de ces malheureux!

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