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Ils prient S. E. de vouloir bien porter eette pièce à la connoissance de son gouvernement, qui pourra y trouver les explications les plus amples sur les motifs impérieux qui ont déterminé S. M. Napolitaine à faire marcher ses troupes sur le Pó, non moins que les vœux sincères qu'elle forme pour la continuation de la paix.

C'est uniquement pour en assurer sa durée dans ses états et à ses peuples; c'est pour se mettre en mesure contre les préparatifs extraordinaires de guerre qu'on fait en Italie, et contre la réverbération des évènemens surve¬ nus en France, que le roi de Naples s'est vu forcé à reprendre les anciennes positions qu'il occupoit sur le Pô à la fin de la dernière guerre,

Mais il n'a eu d'autre but que celui d'acquérir enfin les sûretés et les garanties qu'il a en vain sollicitées pendant la durée du congrès, et qui lui sont dues en force de son traité d'alliance avec la cour de Vienne, auquel l'Angleterre a prêté son concours et son consente

ment.

Le roi de Naples ne doute pas qu'éclairé sur ses vraies intentions, le gouvernement anglois ne veuille concourir et employer sa puissante influence auprès des autres puissances pour

satisfaire les justes desirs de S. M. Napolitaine,
qui, de son côté, s'empressera de faire tout ce
qui dépend d'elle pour prouver au monde en-
tier son sincère désir de la paix, et pour ci-
menter les relations d'amitié et de commerce
qui existent heureusement entre les couronnes
d'Angleterre et de Naples,
Les soussignés, etc.

Le duc DE CAMPOCHIARO.
Le prince DE CARIATI.

ANNEXE 2.

Note des mêmes, remise le même jour au prince de Metternich,

Les soussignés, ministres plénipotentiaires de S. M. le roi de Naples au congrès de Vienne, ont reçu l'ordre de leur cour de faire la répouse suivante à la note et à la lettre officielle de S. A. monsieur le prince de Metternich, ministre d'état et des affaires étrangères de S. M. l'empereur d'Autriche, en date du 26 février dernier.

Toujours animé du plus vif et sincère désir de conserver les rapports les plus intimes d'a

mitié et d'union avec S. M. l'empereur d'Autriche, son auguste allié, et d'être en paix avec toutes les puissances, le Roi n'a cessé de faire, pendant la durée du congrès, tous ses efforts et tous les offices possibles pour cimenter son alliance avec la cour de Vienne, et pour se mettre en relations directes avec les autres cours de l'Europe,

A cet effet, le Roi a fait solliciter à differentes reprises le cabinet de Vienne de conclure un nouveau traité d'alliance, conformement à l'article 5, secret, de celui du 11 janvier 1814; il a offert à S. M. I. et R. A. la coopé ration de toutes ses forces pour le maintien de la tranquillité italienne, et il a mis même une partie de ses troupes à la disposition du commandant supérieur autrichien en Italie, en cas qu'il put en avoir besoin, pour rétablir ou eutretenir le bon ordre dans les provinces italiennes appartenantes à la maison d'Autriche, Il n'a omis enfin aucun moyen pour donner à S. M. I. et R. A. les preuves les plus convaincantes de son constant dévouement et de son entier abandon,

S. M. Napolitaine so flattoit qu'une conduite si franche et si loyale auroit mérité une reciprocité parfaite de la part de la cour de Vienne,

et qu'elle auroit agi enfin avec toute l'énergie et l'efficace d'un bon et fidèle allié, pour l'accomplissement du traité du 11 janvier 1814.

On ne sauroit expliquer autrement que par un excès de confiance, la facilité avec laquelle la cour de Naples s'est abandonnée au cabinet de Vienne pendant les négociations du congrès, tandis qu'il a toujours décliné toutes les sollici tations que les soussignés lui ont adressées pour obtenir l'exécution des engagemens qu'il avoit contractés par son alliance avec leur cour, et tandis que les notes que les soussignés lui ont adressées, et une lettre autographe même du Roi à S. M. l'empereur d'Autriche, contenant les protestations et les offres les plus amicales, sont demeurées sans réponse.

Et lorsque, pour la première fois, le cabinet de Vienne a rompu ce fatal silence, il a intimé au Roi, d'un tou menaçant, par sa note du 26 février dernier, d'attendre, les bras croisés, que cent cinquante mille Autrichiens, avec deux cents pièces d'artillerie, se fussent rendus en Italie; que trois ponts fussent jetés sur le Pô, et que huit mille ouvriers eussent mis la, dernière main à des fortifications tracées sur la ligne de ce fleuve, pour lui imposer ensuite la Joi qu'on auroit voulu lui faire subir.

Le cabinet de Vienne cherche à justifier is nécessité de ces mesures par les arinemens Tid= politains. Cependant il savoit bien, et le Roi ne cessoit de le répéter en toutes occasions qu'il n'attendoit que le moment de voir conso= luder par des actes solennels la sûreté et le repos de ses états et de ses peuples, pour réduire ses forces et pont se mettre dans une attitude tout à fait pacifique,

Pourquoi donc L'Autriche, an lien de prendre en Italie des mesmes qui devoient nécessairement augmenter les alarmes du Roi, n'a-t-elle pas préféré de les détruire par l'exécution du traité du 11 janvier ? Ce moyen étoit bien plus simple, et il auroit réussi davantage, Mais le cabinet de Vieme, loin de se déclarer l'allié fidèle du Roi, et d'agir en conséquence, évité, même aves une sorte d'affectation, d'insérer dans la note adressée, sous la date du 25 février, au cabinet des Tuileries, un seul mot qui pút donner à la France l'idée la plus élois gnée, que l'Autriche étoit disposée à défendre le royaume de Naples en cas qu'il fût attaqué, Et pourtant la garantie et la defense des clats du Roi forment la base de son alliance avee l'Autriche, qui ayant stipulé, d'ailleurs, par le premier article du traité de Paris, que ses

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