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No IX.

Lettre de sir . Hamilton au duc de

Wellington (1).

Département des affaires étrangères, 4 août 1814. MYLORD,

Le vicomte Castlereagh me charge, d'envoyer à V. G. la carte ci-jointe d'Afrique, contenant certains renseignemens, qui éclairent l'état de la traite des Noirs que les autres puissances ont abandonnée, mais que les Portugais con

tinuent.

J'ai l'honneur, etc.

Signé, HAMILTON,

No. X.

Lettre de lord Castlereagh au duc de Wellington.

Département des affaires étrangères, 6 août 1814.

MYLORD,

Je dois faire connoître à V. G. l'ordre du Prince-Régent, portant que vous devez saisir la première occasion, après votre arrivée à Paris, pour fixer l'attention du gouvernement françois sur la question importante du commerce des esclaves.

(1) Les no IX et X sont traduits de l'anglois.

TOME VII.

6

Afin que V. G. connoisse parfaitement l'état actuel de la discussion avec le gouvernement françois sur ce point, je lui envoie plusieurs documens relatés sur la note ci-jointe.

Comme il a été de mon devoir d'insister, dans des conférences répétées avec le prince de Bénévent, sur l'abolition immédiate, vous trouverez les points indiqués, seulement en passant, dans les notes et lettres qui ont été échangées entre ce ministre et moi. Cette correspondance servira néanmoins à prouver à V. G. que le gouvernement Britannique a toutes les raisons de s'attendre à une coopération cordiale du gouvernement françois, pour borner graduellement et, au bout de cinq ans, abolir absolument ce commerce choquant.

Afin que V. G. entame la discussion de ce sujet avec l'importance et la solennité avec laquelle le Prince-Régent, le parlement et la nation Britannique le regardent, vous demanderez une audience particulière à S. M. T. C., afin de lui présenter la lettre ci-jointe (1). Vous soutiendrez les représentations sérieuses qu'elle renferme, par les argumens et les faits connoissance que V. G. a des sentimens du

(1) Voyez annexe a de ce numéro.

que

la

public, et de l'état du commerce, vous autorisera à mettre devant S. M.; et vous vous sentirez en état d'insister sur cette mesure avec d'autant plus de force, que le gouvernement Britannique a fait, en négociant la paix, des sacrifices à ce que le roi de France considéra comme dû à sa propre situation, à cause de la prévention qui règne parmi ses sujets contre une abolition immédiate.

A l'égard de l'abolition immédiate, la voix de la nature ne me permet pas de ne pas insister pour que V. E. fasse encore un effort. V. G. fera de nouveau valoir tous les argumens que l'expérience de ce pays a fournis pour l'utilité de la mesure de l'abolition.

Vous représenterez qu'il sera plus aisé de prévenir qu'il ne renaisse, que d'y mettre fin quand une fois il a commencé; et, avant tout, vous ferez entendre que comme une des plus fortes objections alléguées par le gouvernement de la France, (savoir, la répugnance d'avoir l'air de s'être laissé forcer à une pareille stipulation), a entièrement cessé, la France ayant fait sa paix, elle peut, dans le moment actuel, en conservant le plus grand caractère et une vraie. gloire, céder, par principe d'humanité, ce

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qu'elle n'a pas voulu accorder comme une condition de la paix et de la restitution de ses colonies.

Si V. G. ne réussit pas dans cette tentative, elle essaiera ce qu'on pourra effectuer pour réduire au moins l'importation dans les colonies françoises. Si le gouvernement françois peut être porté à borner l'importation des esclaves de manière qu'il soit seulement permis de remplacer ce qui peut manquer dans le nombre néces saire pour les plantations existantes, beaucoup sera gagné. Cela peut être réglé par forme de licences, en excluant l'importation qui seroit destinée à défricher et cultiver de nouvelles terres.

J'envoie à V. G. un ordre du conseil pour l'enregistrement des esclaves dans l'ile de la Trinité; on est intentionné d'étendre, sous peu, cette mesure aux colonies dernièrement cédées par la France à la Grande-Bretagne. Vous verrez qu'un règlement de cette nature est très-bien fait pour arrêter l'introduction. illicite de nouveaux esclaves dans les colonies françoises, où ce commerce pourra être ou prohibé ou limité.

Mais la mesure sur laquelle, au défaut d'une abolition absolue, je dois, avant tout, fixer

votre attention, est de prévenir la renaissance. du commerce sur la côte d'Afrique, située au nord de la ligne. A l'exception de quelques essais très-insignifians que les Portugais ont faits près de Whidda sur la Côte d'or, je crois pouvoir affirmer que durant la guerre toute la eôte septentrionale de l'Afrique a été délivrée de ce trafic, et a par conséquent fait un certain progrès vers un système de commerce social et favorable à la civilisation.

V. G. insistera sur l'importance d'un décret prochain du gouvernement françois sur ce sujet. Si l'on souffre une fois que le commerce reprenne sur cette côte, même pour un court espace de temps, il rendra les nations étran-, gères à leur habituelle industrie, et renouvellera leur goût pour les crimes que le commerce des esclaves engendre. Plus vous pourrez rapprocher le point de démarcation du cap Lopez, mieux ce sera. Il ne doit pas s'étendre plus loin qu'à l'ouest du cap Formosa; sans cela le cours des approvisionnemens venant de l'intérieur, prendrà seulement une autre direction, et ira entre le cap Palina et le cap. Formosa.

Pour empêcher le commerce illicite, les vaisscaux portant des esclaves qu'on rencontreroit

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