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dans une certaine distance des côtes, au nord du point indiqué, devroient être dans le cas d'être saisis. Sans cette précaution, ils descendront la côte depuis le Sénégal et Gorée, et recevront des esclaves qui leur seront amenés sur des canots, sans qu'ils aient besoin d'entrer dans un port. Une mesure de ce genre n'a rien de gênant, puisque la route des Indes occidentales, pour des vaisseaux qui ont pris des esclaves à bord dans les ports situés au sud de la ligne, va tout-à-fait à l'ouest, et ne les oblige pas à repasser la ligne avant que leur voyage ne soit bien avancé.

Un autre arrangement pour lequel il est essentiel d'avoir l'accession de la France, est une permission réciproque pour nos croiseurs respectifs dans certaines latitudes, de visiter les bâtimens marchands de l'autre puissance, et, dans le cas où on les trouve chargés d'esclaves, en contravention à la loi de leur pays, de les amener ou de les envoyer pour les faire condamner. Pour adoucir l'exercice de ce pouvoir, il seroit peut-être bon d'exiger que la sentence de condamnation soit prononcée par les cours d'amirauté du pays auquel le bâtiment arrêté appartient; en cas de condamnation, le produit seroit partagé entre le capitaine et

Tétat. Un pouvoir, de cette nature dans les parages où le commerce d'esclaves a lieu, est de la plus haute importance......

V. G. pressera le ministre françois de prendre une mesure décisive, au moins pour la côte Nord-Ouest, avant qu'il quitte Paris pour se rendre au congrès. La saison approche où l'on équipe les bâtimens pour ce trafic. Il est en outre important que la voix de S. M. T. C. se fasse entendre publiquement, et sous peu de temps, sur cette question. Une telle manifestation de ses sentimens est d'un grand intérêt, aussi-bien pour donner du poids à la médiation du négociateur françois, à Vienne, que pour créer une opinion publique en France sur un objet auquel le souverain a solennelle ment accordé sa constante protection.

Je suis, etc.

Signé CASTLEREAGH.

ANNEXE 1

יד .

Adresse de la chambre des communes an Prince-Régent, du 3 mai 1814, et réponse

de S. A. R.

་་་་ 1

Adresse de la chambre des pairs au PrinceRégent, du 9 mai.....

Adresse de la chambre des communes au Prince-Régent du 27 juin.

Adresse de la chambre des pairs au PrinceRégent, du premier juillet.

ཛཱན༔ སན།

ANYEXE: 2.

Lettre adressée à S. M. T. C. par le PrinceRégent de la Grande-Bretagne (1).

Carlton-House, 5 août 1814.

MONSIEUR MON FRÈRE ET COUSIN,

La longue résidence de V. M. dans ce pays vous a mis en état d'apprécier les sentimens de la nation Britannique sur le commerce des esclaves. L'ambassadeur du Roi à la cour de V. M. mettra sous les yeux de V. M. les demandes successives et solennelles qui m'ont été adressées par les deux chambres du parlement, et les assurances que je leur ai données. de ne pas cesser, mes efforts pour délivrer l'Afrique de cette longue suite de souffrances qui sont inséparables d'un commerce si inhumain. Quoique long-temps accoutumé au sys-, tème du monde, le cœur bienveillant de V. M.

(1) Traduite de l'anglois.

rejette, j'en suis sûr, la continuation d'un commerce qui arrête toute perspective de civilisation et d'amélioration dans un grand continent du globe, et je sollicite V. M. d'employer ses puissans efforts pour accélérer le moment de son extinction universelle. La voix et l'exemple de V. M. auront l'influence la plus décisive et la plus heureuse sur le sort de ce peuple malheureux.

Désirant, dans toutes les circonstances, concerter mes mesures avec V. M. pour la paix commune et le bonheur du genre humain, j'avoue que ce seroit pour moi la plus grandé satisfaction si nous étions mis en état d'effacer ensemble cette tache pénible et dégoùtante, , non-seulement des usages de nos propres états, mais aussi de ceux de tous les autres états, avec lesquels nous sommes en rapport d'amitié.

En sollicitant de V. M. un favorable accueil les pour les le duc de Welreprésentations que

lington est chargé de mettre devant vous sur un sujet si intéressant pour moi et la nation, je suis,

Mon bon frère et cousin,

de V. M. le bon frère et cousin,

GEORGE, Prince-Régent.

No XL.

Lettre secrète et confidentielle de lord Castlereagh, adressée au duc de Wellington (1).

Département des affaires étrangères, 6 août 1814. MYLORD,

Comme nous devons nous préparer à de la résistance, de la part de certaines puissances, contre l'adoption, même des mesures limitées auxquelles la France a promis son concours, je veux dire l'abolition après le laps de cinq années, il devient nécessaire de considérer comment l'intérêt de ces puissances pourroit les porter à faire leur devoir, ou, en d'autres termes, comment elles peuvent être dépouillées de l'avantage dont elles jouissent injustement, en profitant des sacrifices et du désintéressement d'autres états qui, par le sentiment de leur devoir moral, renoncent à cette espèce de

commerce.

Rien ne paroît devoir produire plus facilement cet effet que si les puissances, pou effectuer ce grand objet, se concertoient pour

(1) Traduite de l'anglois.

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