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Halles, nommée la salle des Promotions. C'est là que le corps professoral avait résolu d'offrir à son chef une médaille en souvenir des vingt-cinq années de son rectorat. La médaille gravée par un habile artiste de notre pays, M. Jouvenel, reproduira d'un côté les traits de Mgr de Ram et de l'autre une inscription de circonstance. Un modèle et un dessin de cette médaille ont été présentés à Mgr le Recteur, et M. le Vice-Recteur lui a remis en même temps, au nom du corps professoral, l'adresse qu'on va lire et qui était revêtue des signatures de tous ses membres.

« Monsieur le Recteur,-Aujourd'hui vingt-cinq années nous séparent du jour où vous avez exercé pour la première fois les hautes fonctions de Recteur de l'Université catholique.

>> Le corps académique de Louvain saisit avec bonheur l'occasion de ce jour solennel pour venir vous exprimer les sentiments qui se pressent dans le cœur de tous ses membres.

>> Quand nous nous rappelons l'origine et les progrès de la grande institution scientifique qui s'est développée sous votre impulsion généreuse et féconde, nous nous unissons à tous les catholiques belges pour payer un tribut d'admiration à l'homme éminent qu'une providence protectrice avait désigné au choix de nos vénérables évêques.

» Quand nous nous souvenons de la loyauté, de l'équité, de la bonté paternelle, de la bienveillance ́exquise, qui ont constamment caractérisé vos rapports avec vos nombreux collaborateurs, nous éprou

vons le besoin de vous témoigner publiquement l'inaltérable reconnaissance qui nous anime.

» Quand nous songeons à toutes les preuves de dévouement et de talent que vous avez prodiguées dans le cours d'une longue carrière, à tous les services que vous avez rendus à la religion, à la science et à la patrie, nous applaudissons, de toute l'énergie de nos âmes, aux succès que vous avez obtenus, au bien que vous avez réalisé, à la récompense qui vous attend dans le sein de Dieu et dans le souvenir reconnaissant de la postérité.

» Nous avons voulu, M. le Recteur, que l'expression de tous ces sentiments prît une forme durable sous le burin d'un artiste belge; nous les avons confiés au bronze pour en fournir un témoignage indestructible.

>> Acceptez ce témoignage de notre vénération, de notre dévouement, de notre reconnaissance. Il rappelle un quart de siècle consacré à la défense de la plus noble des causes. Il aura d'autant plus de prix à vos yeux que toute une génération d'hommes distingués et útiles, disséminés dans toutes les professions libérales, joint aujourd'hui ses vœux aux nôtres pour appeler la bénédiction du ciel sur la tête du prêtre, du savant, du guide, qui leur a montré le chemin où la science et la foi unissent leurs enseignements et confondent leurs clartés fraternelles. >>

La lecture de cette adresse a excité les plus vifs applaudissements des professeurs et des élèves, toujours sympathiquement unis dans cette mémorable journée.

Mgr le Recteur, dominant une émotion visible à tous les regards et qui se comprend facilement, a répondu par quelques paroles cordiales et bien senties.

« Les témoignages de votre affection, dit-il, me touchent profondément et me font éprouver une émotion que ma parole ne saurait faire compréndre. >> Et cependant ces sentiments de bienveillance à mon égard ne sont pas nouveaux pour moi, ils ne datent ni d'hier ni d'aujourd'hui: depuis de longues années tous les membres du corps académique ont daigné m'honorer d'une affectueuse confiance qui fait toute ma force comme toute ma joie et toute ma consolation.

>> Veuillez agréer en retour l'expression de mes sentiments de reconnaissance et de gratitude, sentiments déjà bien anciens aussi, mais toujours nouveaux; veuillez agréer un affectueux merci qui sort de mon cœur pour s'épancher dans le cœur de tous mes chers et honorables collaborateurs.

» Nous venons de déposer au pied des autels le tribut de nos hommages et de nos prières pour remercier le Ciel de la protection et des bienfaits accordés à l'Université catholique pendant les vingt-cinq premières années de son existence. Ce devoir chrétien, nous l'avons rempli tous ensemble, mais il me reste, à moi, à celui auquel l'épiscopat belge a confié les fonctions rectorales,―il me reste un devoir académique à remplir. Ce devoir c'est celui de vous répéter dans cette circonstance solennelle que tout le corps enseignant a répondu dignement à sa haute mission et que c'est

à vous, Messieurs, à votre zèle et à votre dévouement, que l'Université doit ses succès.

» Tous, jeunes et vieux, promoteurs généreux de la science et de la foi, vous vous êtes dévoués, comme un seul homme, à l'œuvre de nos évêques.

>> Puisse cette œuvre, par la protection du Ciel, se conserver et prospérer de plus en plus dans l'intérêt de la religion et de la patrie ! >>

L'assemblée s'est séparée après avoir de nouveau fait entendre ses vivats et ses acclamations.

Il existe à l'Université deux institutions qui ont surtout pour but d'encourager les étudiants à s'exercer à la composition littéraire et à la discussion. La première, qui porte le nom de Société littéraire, a déjà publié sept volumes de Mémoires choisis, et elle a mérité, dès son début, les suffrages des recueils critiques français les moins suspects d'être favorables aux œuvres ayant un caractère religieux. Cette société a célébré le xxve anniversaire de l'Université par une réunion solennelle dont on trouvera plus loin les détails. Une autre société, qui s'appelle la Société d'Émulation, poursuit en partie le même but, tout en donnant une large place à la discussion et aux thèses. Sa commission directrice, présidée par M. le professeur Moeller, n'a pas voulu laisser passer le jour de la solennité sans adresser ses félicitations à Mgr le Recteur. Voici le texte de l'adresse :

«Monseigneur,-La Société d'Émulation voit arriver avec bonheur le vingt-cinquième anniversaire de votre Rectorat, et elle est fière de venir vous exprimer

les sentiments qui animent son cœur dans cette circonstance solennelle.

» Un quart de siècle s'est écoulé, Monseigneur, depuis le jour où vous avez accepté la mission de présider aux destinées de l'Université catholique. D'autres mains, moins habiles que les vôtres, auraient pu y faillir, car la tâche était périlleuse. Fille de la foi et de la liberté, héritière d'une glorieuse renommée, l'Université de Louvain devait rester fidèle à son origine toute chrétienne et montrer ainsi l'alliance intime des deux grands principes qui lui ont donné nais

sance.

» Vous avez su, Monseigneur, lui imprimer ce double sceau. L'Université relie noblement le présent au passé, et sa prospérité permet de jeter sur l'avenir un regard de consolante espérance. C'est avec bonheur que nous le disons, Monseigneur, l'état florissant de l'Université est dû à la grande et sage direction qui a présidé à sa marche. Guide expérimenté et prudent, vous l'avez conduite, à travers les obstacles, en prenant conseil de votre savante sollicitude; toujours sûr de vos actes, vous avez défendu avec une constance inaltérable le principe dont nous sommes les fils dévoués, la liberté d'enseignement. La Société d'Émulation, création toute spontanée du génie universitaire de Louvain, est aussi empreinte de son esprit. Elle a également inscrit sur sa bannière : Foi, Liberté et Science. Ce sont ces principes qui la dirigent et la vivifient.

>> Cette communauté d'origine nous engage, Monsei

« ПретходнаНастави »