çais devant Ancône, fait incompatible avec les principes de neutralité. La duchesse-régente de Parme charge la municipalité du soin du gouvernement et la dégage, ainsi que les troupes, du serment de fidélité. Elle déclare que, ne voulant pas s'opposer aux vœux de l'Italie ni manquer à la foi des traités, elle cède aux événements et se retire en pays neutre, tout en réservant pleins et intacts les droits de ses enfants. - Les Autrichiens évacuent Plaisance après avoir fait sauter les forts et la citadelle.

11. Le ministère anglais donne sa démission à la suite de l'échec subi la veille dans la chambre des communes. - Proclamation du duc de Modène à son peuple. Il déclare qu'une partie de ses états ayant été envahie par la Sardaigne et la France et ne voulant pas exposer ses sujets aux maux irréparables d'une défense inutile, il s'est décidé à s'éloigner de sa capitale avec une partie de ses fidèles troupes. Il institue une régence qui gouvernera en son nom pendant son absence. Mort du prince de Metternich-Winnebourg, chancelier de l'empire d'Autriche, né le 15 mai 1773.

12. Les Autrichiens évacuent Bologne. Le cardinal Ferretti, après avoir remis le soin du gouvernement à la municipalité, quitte la ville. Formation d'un gouvernement provisoire sous la présidence du marquis J. Pepoli. Proclamation de la dictature du roi Victor Emmanuel. Lord Palmerston est chargé de la formation d'un nouveau ministère. L'armée franco-sarde franchit l'Adda près de Cassano et Vaprio. Naissance

du comte de Hainaut, fils aîné de S. A. R. le duc de Brabant.

13. Abolition de la régence instituée par le duc de Modène. Conclusion d'un traité de commerce entre la Russie et la Chine.

15. Réponse à la circulaire du prince Gortschakoff. Le gouvernement du roi de Saxe, en opposition sur ce point avec le cabinet de St.-Pétersbourg, déclare et cherche à démontrer que la confédération germanique n'est pas une combinaison exclusivement défensive.-Note adressée par le cardinal Antonelli aux représentants étrangers accrédités près de la cour de Rome, par laquelle le gouvernement pontifical proteste contre les actes de rébellion qui ont été commis dans une partie de ses états au préjudice de son indépendance souveraine reconnue par toutes les puissances de l'Europe. Combat de Castenedolo entre une division du corps du feld-maréchal-lieutenant Urban et Garibaldi, à l'avantage des Autrichiens. Le Moniteur de l'armée annonce que, le vice-amiral Rigault de Genouilly s'étant emparé de tous les forts situés sur le fleuve Saigon et ayant repoussé l'ennemi jusqu'à Hué, l'empereur a demandé à faire la paix.

18. Proclamation de l'empereur d'Autriche portant qu'il se met à la tête de son armée pour défendre l'honneur et le bon droit de son empire.

20. Pérouse, qui avait proclamé, le 14, un gouvernement provisoire, est attaquée et prise par les troupes pontificales après une résistance opiniâtre de 5 heures. La ville est déclarée en état de siége. Protestation de la duchesse-régente de Parme, datée de St.-Gall en Suisse, contre les événements qui ont eu lieu depuis son départ dans ses états, nommément contre les actes de rébellion accomplis par les municipalités de Parme, de Plaisance et Pontremoli et contre la conduite du gouvernement piémontais qui a excité et soutenu la révolution. La duchesse-régente en appelle aux puissances sur lesquelles repose le droit public en Europe.

d.

21. Les alliés occupent Sonato, Castiglione et Montechiaro, abandonnés la veille par les Autrichiens. Le lendemain, l'armée française achève le passage de la Chiese. Depuis le 20, le quartier général de l'armée autrichienne est à Villafranca.

22. Dépêche du comte Rechberg au comte Koller, ambassadeur d'Autriche à Berlin. Le cabinet autrichien se prononce contre la médiation prussienne et exprime le désir de voir la Prusse prendre directement parti pour l'Autriche. La Prusse, en sa qualité de membre de la confédération, a des obligations qui peuvent à chaque instant devenir incompatibles avec une position médiatrice. La Prusse n'ayant pas pris d'engagements définitifs, l'Autriche conserve aussi toute sa liberté d'action dans ses rapports avec la confédération.

24. Dépêche adressée aux légations prussiennes près les cours allemandes, exposant l'attitude de la Prusse vis-à-vis des grandes puissances et de la confédération germanique et annonçant les démarches préliminaires faites en vue de la médiation. Le même jour, dépêche aux représentants du roi à Londres et à St.-Pétersbourg, destinée à préparer la médiation commune des grandes puissances neutres. Bataille de Solferino, en Lombardie.

25. Le représentant de la Prusse à la diète propose à cette assemblée la concentration des 7e et 8e corps de l'armée fédérale sur le Haut-Rhin, sous le commandement de la Bavière. Les ambassadeurs de France et d'Angleterre, accompagnés de l'ambassade des États-Unis, voulant remonter le Peïho pour se rendre à Pekin, conformément au traité de Tien-Tsin, trouvent le passage barré. Les escadres essaient de le forcer, mais les batteries des forts, qui ont été reconstruits, ouvrent une canonnade si bien nourrie qu'elles sont forcées de rebrousser chemin.

28. Signature de la convention qui règle les affaires ecclésiastiques entre le Saint-Siége et le gouvernement de Bade. - L'armée franco-sarde commence le passage du Mincio; le lendemain les troupes sardes franchissent le fleuve pour cerner Peschiera. Décret du roi de Sardaigne nommant le général-major Massimo Taparelli d'Azeglio aux fonctions de commissaire extraordinaire dans la Romagne.

30. Lord Palmerston annonce à la chambre des communes la formation du nouveau cabinet qui, fidèle à la politique de celui qui l'a précédé, observera une stricte neutralité.

Juillet.

5. Décret impérial nommant maréchal de France le général de division Niel commandant le 4e corps de l'armée d'Italie.

7-8. Émeute sanglante d'une partie des troupes suisses,

au service du roi des deux Siciles.

8. Mort d'Oscar, roi de Suède. - Un armistice jusqu'au 15 août est signé à Villafranca entre les puissances belligérantes.

11. Entrevue de l'empereur des Français et de l'empereur d'Autriche à Villafranca et conclusion de la paix. Les bases du traité sont : Confédération italienne, sous la présidence honoraire du Pape; l'empereur d'Autriche cède ses droits sur la Lombardie à l'empereur des Français, qui les remet au roi de Sardaigne; l'empereur d'Autriche conserve la Vénétie, mais elle fait partie intégrante de la confédération italienne; amnistie générale. - L'assem-blée fédérale helvétique élit M. le conseiller Trey-Herosée président de la confédération pour 1860.

13. Les membres du gouvernement provisoire de la

Toscane, le commissaire sarde en tête, protestent contre la paix de Villafranca.

15. La Gazette de Vienne publie en tête de ses colonnes un manifeste adressé par l'empereur d'Autriche à ses peuples.

16. Mort de la reine de Portugal.

17. L'empereur des Français revient à Saint-Cloud.-Le comte de Cavour ayant donné sa démission, à la suite de la paix de Villafranca, un nouveau ministère piémontais se compose ainsi : Le général La Marmora, président du conseil, ministre de la guerre ; le général Dabormida, aux affaires étrangères; Ratazzi, à l'intérieur; Oytana, aux finances; marquis de Monticelli, aux travaux publics; Minghetti, à la justice.

18. S. A. R. le prince-régent de Prusse adresse à l'armée une proclamation.

21. La Gazette prussienne déclare que dans ces derniers temps de nombreuses erreurs ont été répandues sur le but de la médiation poursuivie par la Prusse.

30. Le Moniteur toscan publie le décret qui ordonne le dementèlement du fort Saint-Georges dit du Belvédère. Loi fédérale suisse concernant les enrôlements au service militaire étranger.

Août.

8. Ouverture du congrès de Zurich, dont le but est de convertir en traité définitif les préliminaires de Villafranca. Les plénipotentiaires qui y prennent part sont pour la France, M. le baron de Bourqueney et M. le marquis de Banneville; pour la Sardaigne, M. le chevalier des Ambrois. 11. Après plusieurs réunions populaires tumultueuses,