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Libri de re rustica M. Catonis, M. Terentii Varronis, L. Junii, Moderati, Collumella, Palladii Rutilii, quorum summam pagina sequenti reperies. Parisiis, apud Joannem Parvum sub flore Lilio, via ad sanctum Jacobum. Ad calcem impressum Lutetiæ prælo Antonii Augerelli, impensis autem Joannis Parvi et Galeoti a Prato, mense Februario 1533 (Paris, chez Jean Petit, à la fleur de Lis, rue Saint-Jacques. A la fin imprimé à Paris par la presse d'Antoine Augereau, aux frais de Jean Petit et de Galliot du Pré, au mois de février 1533)1.

Ainsi se trouve confirmée l'appréciation, faite par La Caille, que Galliot du Pré «s'est fait distinguer des autres libraires » de son temps. Son fonds comprenait des livres religieux, qui constituaient la plus grande partie des impressions du premier siècle de l'imprimerie, des ouvrages d'histoire, et des œuvres de droit et de jurisprudence. Il était bien placé pour offrir celles-ci au public et pour les vendre; car sa boutique occupait, au Palais de Justice, le premier pilier dans la Grand'Salle.

Galliot du Pré avait-il quelque lien de parenté avec JEAN DU PRÉ, qui, d'après La Caille (p. 66), imprima: Missale ad usum Ecclesiæ Parisiensis, in-folio, 1489 (Missel à l'usage de l'Église de Paris); les Dévotes louanges à la Vierge Marie, 1492; — Breviarium Ecclesiæ Parisiensis, in-folio, 1492, en rouge et noir (Bréviaire de l'Église de Paris)? Il n'est pas plus possible de l'affirmer que d'y contredire. Remarquons toutefois que Jean du Pré était à la fois libraire et imprimeur, et que Galliot du Pré n'exerça que la profession de libraire. Quoi qu'il en soit, le nom de du Pré, connu déjà dans la corporation, y fut honorablement perpétué pendant toute la première moitié du seizième siècle par le libraire dont nous remercions M. le Conservateur du Musée de Cluny d'avoir réveillé auprès de nous le souvenir.

Galliot du Pré transmit ses précieuses traditions à ses deux fils, qui lui succédèrent.

« PIERRE et GALLIOT DUPRÉ frères 3 firent imprimer par JEAN LE ROYER, imprimeur <«< du Roy pour les Mathématiques: Histoire de Marc-Aurèle, ou le vray Miroir et Horloge « des Princes, traduite par le R. Père de Grise, in-folio, en 1565; et au nom de PIERRE « DUPRÉ, Histoire d'Appian Alexandrin, traduite du grec par Claude de Seyssel, in-folio, « en 1569. Ce PIERRE avait pour marque un pré, faisant allusion à son nom, avec ces << deux vers tirés de l'Écriture Sainte:

Du pré Dieu fait sortir le foing,

Pour le bestail qui n'a nul soing 4. (Ps. civ.)

Quant à GALLIOT II DU PRÉ, il conserva la marque de son père, dont il portait le prénom 5. Bien que Lottin ne constate son existence que jusqu'en 1565, il aurait au moins vécu jusqu'en 1588 d'après les ouvrages que lui attribue le Catalogue de la Bibliothèque de Jean de Cordes :

1. Tiré des Répliques de l'Université à l'occasion des Lettres patentes de 1649 (p. 7), dans le Recueil factice déjà cité.

2. I imprima encore Les Vigiles et la Mort de Charles VII, contenans la Chronique et les faits avenus durant la vie dudit feu Roy, composé (sic) par Marcial de Paris, dit d'Auvergne; in-folio. (Bibliothecæ Cordesianæ catalogus, p. 252, sans indication de date.)

3. Ils ne paraissent pas avoir eu de descendance; du moins nous n'en trouvons point dans la librairie. A la même époque que Pierre et Galliot If du Pré, il y eut à Paris un libraire et imprimeur du nom de Denys du Pré (Dionysius a Prato), qui eut pour successeur Philippe du Pré; mais, malgré la similitude du nom, ils ne semblent pas se rattacher à la famille de Galliot du Pré. Outre qu'ils étaient à la fois imprimeurs et libraires, ils se distinguaient encore de cette famille par leur marque, qui était celle de Mathieu David, dont Denys du Pré avait repris le fonds: « la Vérité odieuse, qui nous prend par nos propres paroles, nous portant le poignard à la gorge, avec ces mots : Odiosa Veritas. » (V. LA CAILLE, ibid., p. 157 et 124.)

4. V. LA CAILLE, ibid., p. 150.

5. C'est en effet ce que prouvent les deux marques reproduites par SILVESTRE Sous les numéros 573 et 962; chacune d'elles se compose d'une galiote, mais avec modifications importantes du dessin paternel.

Les OEuvres poétiques de Pontus de Tyard, in-4°, 1573. (P. 463);

Estats de Tours soubs Charles VIII, in-8°, 1588. ( P. .269 );

La Légende des Flamens, Chronique abrégée de l'origine des Peuples et Estats de Flandres, in-8°, 1588. (P. 288).

Comme son père, Galliot II du Pré fut un des vingt-quatre libraires jurés de l'Université; c'est à ce titre que, le 23 juillet 1566, il est nommé parmi les libraires qui ont prêté serment d'assister aux processions 1.

La pierre votive qui nous rappelle Galliot du Pré consacrait une fondation de service religieux, faite sans doute par ses deux fils. Elle était déposée dans l'église où devait se perpétuer l'office dit en sa mémoire. Galliot du Pré, comme tous les libraires installés au Palais de Justice, n'y avait qu'une boutique. Leur domicile était au dehors, à peu de distance probablement, soit dans la Cité, entre le Palais et NotreDame, soit sur le véritable territoire de la corporation des libraires soumise à l'Université, entre le pont Saint-Michel, la rue de la Harpe, la Sorbonne, la rue Saint-Jacques et le Petit-Pont. Il y avait dans cet espace, de nombreuses paroisses, entre autres: les paroisses Saint-Barthélemy et de Notre-Dame dans la Cité; puis, au-delà des ponts, la paroisse Saint-André, dans la rue Saint-André-des-Arcs; la paroisse SaintCôme, dans la rue de la Harpe; les paroisses Saint-Benoît et Saint-Yves, dans la rue Saint-Jacques; la paroisse Saint-Hilaire, un peu plus haut, au mont Saint-Hilaire; la paroisse Saint-Séverin, au bas des rues Saint-Jacques et de la Harpe, etc.

Notre collègue M. Gruel, auquel on doit de patientes recherches et de remarquables travaux sur les anciens relieurs, a bien voulu traduire en caractères usuels les caractères gothiques de l'inscription; voici la reproduction de sa copie, qui représente la physionomie de l'état actuel de la pierre :

Les marguilliers de leglise de ceans sont tenuz faire chanter et celebrer
par chacun sabmedy de lan a perpetuite pour lame de feu honorable
homme sire Galiot du pré mestre libraire bourgeois de paris une basse
messe laquelle sera dicte et celebrée

la commencer sera comptée

cloches Et Icelle mess

notre dame et e

mées si

de n

cure de ladite eglise et avant que

ps et apres tintée des deux honneur de la conception par laudes et oraisons accoustu none et après dira la passion depuis Pasques jusques à la St Rémy jusques a Pasques a sera dicte à tel jour que ledit ril 1560 Auquel obit fault e et ix lecons laudes feront diacre deux choreaux re dame la 11e des lons a ce conve

La pierre a une largeur de 58 centimètres et une hauteur de 65 centimètres, et est arrondie dans le haut; elle est actuellement adossée au mur de la salle de l'histoire de la chaussure, dans le Musée de Cluny, côté du petit jardin réservé. Au-dessus de l'inscription est représentée la Vierge Marie soutenant le corps de Jésus, descendu de la

1. Actes concernans le pouvoir et la direction de l'Université de Paris sur les Escrivains des livres et les Imprimeurs qui leurs ont succédé, comme aussi sur les Libraires, Relieurs et Enlumineurs, réunis par Quintaine, scribe de l'Université, le 26 janvier 1652, in-4o (p. 32); dans le Recueil factice, déjà cité, appartenant à la Bibliothèque de l'Université de France.

2. Faut-il conjecturer, d'après les mots à moitié conservés à l'avant-dernière ligne de l'inscription, qu'il s'agirait de l'église Notre-Dame?

croix, sur le Golgotha, avec vue lointaine de Jérusalem. Elle est inscrite sous le numéro 8057 au catalogue du Musée1.

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Le fac-similé de cette pierre a pu être joint au présent article, grâce à l'obligeance de notre collègue, M. Michelet, auquel est également due la photogravure des trois pièces de la collection du Cercle.

1. Voici comment elle y est désignée :

8057.

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PAUL DELALAIN

Inscription française sur pierre, fragmentée, relative à la fondation à perpétuité d'une messe pour le repos de l'âme de feu honorable homme sire Galiot, décédé en avril 1560. Trouvée dans les fouilles de la rue de Seine-Saint-Germain.

L'inscription, qui est large de 58 centimètres, est surmontée d'un sujet gravé en creux dans la pierre et représentant le Christ descendu de la croix et couché sur les genoux de sa mère.

Donnée par M. Banzept, 1880.

CERCLE DE LA LIBRAIRIE

CONFÉRENCE DE M. GERMAIN BAPST

La lettre suivante est adressée aux membres du Cercle de la Librairie, par les soins du secrétaire du Conseil d'administration:

MON CHER COLLÈGUE,

J'ai l'honneur de vous informer que notre collègue, M. GERMAIN BAPST, fera au Cercle, vendredi prochain, 12 décembre, à huit heures et demie du soir, une conférence sur l'HISTOIRE DE LA DÉCOUVERTE de l'imPRIMERIE.

Nous espérons que vous voudrez bien y assister. Agréez, mon cher collègue, l'assurance de mes sentiments dévoués.

Le Secrétaire du Conseil,

H. BELIN.

ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES

ET POLITIQUES

ELECTION DE M. DONIOL

DIRECTEUR DE L'IMPRIMERIE NATIONALE L'Académie a procédé, samedi 29 novembre, à l'élection d'un membre libre à la place vacante par le décès de M. Charles Vergé. La commission chargée de faire le rapport sur les candidats a présenté en première ligne M. H. Doniol, directeur de l'Imprimerie nationale; en seconde ligne, ex æquo, M. Jourdan, professeur à la Faculté de droit d'Aix, et M. le colonel de Labarre-Duparcq, ancien directeur des études à l'École de Saint-Cyr.

Le nombre des votants était de 45. M. Doniol a été élu par 38 voix contre 5 données à M. de Labarre-Duparc et 1 à M. Jourdan. Il y a eu un bulletin blanc. A la suite du scrutin, M. le président a proclamé M. Doniol membre libre de l'Académie des Sciences morales et politiques, dont il était déjà correspondant. Son élection sera soumise à l'approbation de M. le Président de la République.

(Extrait du Journal officiel du 3 décembre 1890.)

Tous ceux qui ont été à même de connaître et d'apprécier les éminentes qualités de M. le Directeur de l'Imprimerie nationale, seront heureux d'apprendre le choix qu'a fait l'Académie des Sciences morales et politiques.

EXPOSITION FRANÇAISE DE MOSCOU EN 1891

Liste générale des membres du Cercle de la Librairie exposant en collectivité, dont les adhésions sont parvenues au Cercle avant le 1er décembre.

MM.
MM.
Baillière (J. B.) et fils, Bichelberger (P.), E.
Belin frères,
Champon et Co,
Berger-Levrault et Cie, Calmann-Lévy,

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épreuves d'imprimerie d'un composteur portant la mention imprimée suivante : « Prière de renvoyer l'épreuve de suite avec votre signature. » Il y a là contravention, dit l'administration, les imprimés ou épreuves bénéficiant de la taxe réduite à 5 centimes par 50 grammes ne doivent contenir aucune correspondance ou note pouvant en tenir lieu (art 9 de la loi du 25 juin 1856).

Nous donnerons le compte rendu du jugement qui a été remis à quinzaine.

LA TARIFICATION SUR LES CHEMINS DE FER ET LES TARIFS DE PÉNÉTRATION 1

La Gazette commerciale du 23 novembre a publié une excellente analyse de la brochure de M. G. Noblemaire, directeur de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, sur les tarifs de pénétration.

Nous croyons devoir signaler à l'attention de nos lecteurs qui sont pour la plupart intéressés dans la question des transports, le résumé fait par notre estimé confrère :

«Avec une compétence que nous n'avons pas à faire ressortir, l'auteur ouvre de suite la discussion. Il attribue à M. Allain-Targé, ancien ministre des finances, le mérite d'avoir réussi à appeler l'attention sur une question qui n'aurait jamais eu pareil succès sans l'invention d'une formule typique : c'est lui qui a appliqué le premier l'expression tarif de pénétration, à ce qui avait été désigné jusque-là sous le nom de tarifs internationaux.

« Nous allons suivre le plan adopté par l'écrivain, en lui faisant de nombreux emprunts pour bien indiquer les développements du sujet.

« Aux termes du cahier des charges imposé «< par l'État, les marchandises sont divisées << en quatre classes. Les trois premières sont « taxées d'après les bases de 16, 14 et 10 cen<< times par tonne et par kilomètre, toujours « les mêmes, quelle que soit la longueur du << parcours ; la base kilométrique de la taxation « de la quatrième classe n'est pas constante. « elle est d'autant plus basse que le parcours << est plus grand initialement fixée à 8 centimes, elle est de à centimes pour un par<<<cours de 100 kilomètres, et de 4 centimes « au delà de 300.

<< Cette quatrième classe offre ainsi l'exemple << de l'application légale, obligatoire, d'un prin>>cipe éminemment rationnel, le principe diffé« rentiel, d'après lequel la taxe d'un transport, « croissant toujours avec la distance, croit ce

1. Plaquette de 24 pages in-8 (extrait de la Revue des Deux Mondes du 1er novembre 1890).

<< pendant moins rapidement qu'elle. Principe <«< éminemment rationnel, et pour deux raisons: « d'abord, les frais de traction ne sont pas exac<<< tement proportionnels à la distance; ils con« tiennent un certain nombre d'éléments qui << restent les mêmes, quelle que soit la lon<«<gueur du parcours; ensuite, et surtout, il est « utile, même au prix d'une certaine anoma«lie, d'étendre: pour les consommateurs le << rayon possible de leur approvisionnement; « pour les producteurs, le rayon dans lequel « ils peuvent raisonnablement écouler leurs « produits. >>

«< Malgré toutes les subdivisions adoptées, tous les tarifs peuvent être rainenés à deux espèces: le tarif général et les tarifs spéciaux.

Le tarif légal du cahier des charges, trop absolu, n'est appliqué nulle part. Il a simplement été pris comme base d'un maximum par toutes les Compagnies françaises qui sont allées au-devant des désirs du commerce en lui accordant des avantages plus ou moins importants. En 1879, un commun accord est intervenu, classant toutes les marchandises transportables en six séries dont les bases kilométriques initiales varient de 16 à 8 centimes par tonne. C'est ainsi qu'a été créé le tarif général. « Il s'applique aux envois ordinairement de « détail, pour lesquels l'expéditeur exige des « Compagnies l'accomplissement rigoureux de toutes leurs obligations légales de délais, de <<< responsabilité; il s'applique à environ 10 00 « du tonnage total de petite vitesse. »

« Les tarifs spéciaux ont été créés par les Compagnies en vue d'offrir aux intéressés les plus grandes concessions possibles, en s'inspirant des besoins du producteur et du cousommateur, mais sans perdre de vue que les Compagnies ont, elles aussi, des intérêts à sauvegarder, des capitaux à rémunérer, qu'elles aussi suivent la loi de la concurrence et qu'il leur faut lutter avec les autres moyens de transport, notamment les cours d'eau, qui ont des frais généraux beaucoup moins élevés, pour ne pas dire presque nuls.

« Le tarif général n'est pas en jeu ici, mais les tarifs spéciaux qui sont dits intérieurs ou communs, soit qu'ils sont limités aux réseaux d'une seule Compagnie, soit qu'ils sont appliqués par plusieurs Compagnies, françaises ou étrangères. Dans ce dernier cas, ils sont dits internationaux, et c'est parmi ces derniers que figurent les tarifs de pénétration.

« Nous entrons là en pleine matière et l'on va voir si le sujet est serré de près par l'auteur très compétent, qui prend ses exemples dans les principales matières sur lesquelles porte la critique.

« Pour faire bien ressortir le rôle des tarifs spéciaux internationaux, M. Noblemaire met en présence deux pays tels que « la France et

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