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» La Belgique serait ingrate si elle ne cherchait pas à perpétuer le souvenir de l'illustre jurisconsulte qui a grandi son renom dans le monde entier.

» Cette dette de reconnaissance, l'Union des anciens étudiants de l'université de Gand veut l'acquitter.

Répondant à son appel, nous nous empressons de concourir à l'œuvre. qu'elle a entreprise. Les savants étrangers, auxquels le même appel a été adressé, ont mis le même empressement à accorder leur concours. Tous, nous vous prions de bien vouloir contribuer par votre souscription à élever à Laurent un monument digne de lui.

Le Président du Comité: POLYDORE DE PAEPE, conseiller
honoraire à la Cour de cassation, Membre de l'Académie
royale de Belgique, Ancien président de l'Union des anciens
étudiants de l'université de Gand.

Le Secrétaire, ERNEST NYS, Professeur à l'Université libre de
Bruxelles, vice-président du tribunal de première instance,
Correspondant de l'Académie royale de Belgique, membre de
l'Institut de droit international.

Le Trésorier, HENRI BODDAERT, Avocat près la Cour d'appel de
Gand.

LE COMITÉ :

T. M. C. Asser, membre du Conseil d'Etat des Pays-Bas, président de l'Institut de droit international:

L. de Bar, conseiller intime, professeur à l'université de Goettingue; Jules Bara, avocat près la cour d'appel, sénateur, ancien ministre de la justice, ministre d'État;

G. de Boislisle, président à la Cour de Paris;

É. Braun, bourgmestre de la ville de Gand, président de l'Union des anciens éludiants de l'université de Gand;

É. Bruylant, éditeur, ancien président du tribunal de commerce, de la ville de Bruxelles;

Éd. Coevoet, premier président de la cour d'appel de Gand;

Frédéric Delvaux, avocat, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats d'Anvers;

R. de Ridder, professeur à l'université, échevin de la ville de Gand; Adolphe Du Bois, avocat près la cour d'appel de Gand, bâtonnier de l'ordre des avocats prés la cour d'appel de Gand;

E. Dupont, avocat près la cour d'appel de Liége, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats près la cour d'appel de Liége, vice-président du Sénat;

C. Duvivier, avocat près la Cour de cassation, professeur à l'Universitė libre de Bruxelles, membre de l'Académie royale de Belgique; Pasquale Fiore, professeur à l'université de Naples, membre de l'Institut de droit international;

Georges Frère-Orban, conseiller à la cour d'appel de Liége;

Guido Fusinato, sous-secrétaire d'Etat des affaires étrangères du royaume d'Italie, membre de l'Institut de droit international;

Ed. Geoffroy, conseiller à la cour d'appel de Bruxelles;

Charles Graux, avocat près la cour d'appel, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats près la cour d'appel de Bruxelles, ancien ministre, administrateur-inspecteur de l'Universit libre;

Jules Guillery, avocat près la cour d'appel de Bruxelles, ministre d'État; Th. Heyvaert, avocat près la cour d'appel de Bruxelles, ancien gouverneur, ancien président de l'Union des anciens étudiants de l'univer sité de Gand;

Paul Janson, avocat près la cour d'appel de Bruxelles, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats près la cour d'appel de Bruxelles, sénateur; Le comte Oswald de Kerchove de Denterghem, avocat près la cour d'appel de Gand, ancien gouverneur, ancien président de l'Union des anciens étudiants de l'université de Gand;

Ch. Lachau, avocat près la Cour de Paris;

J. Lameere, conseiller à la Cour de cassation, correspondant de l'Académie royale de Belgique;

Ernest Lehr, attaché jurisconsulte de l'ambassade de France en Suisse, professeur honoraire de législation comparée à l'université de Lausanne, secrétaire général permanent de l'Institut de droit international;

Jules Le Jeune, avocat près la Cour de cassation, ancien ministre de la justice, ministre d'Etat;

H. Lippens, avocat près la cour d'appel de Gand, ancien bourgmestre de la ville de Gand, ancien président de l'Union des anciens étudiants de l'université de Gand;

Frédéric de Martens, conseiller privé, membre permanent du conseil du ministère des affaires étrangères, professeur à l'université de Saint-Pétersbourg, membre de l'Institut de droit international; Ch. Mesdach de ter Kiele, procureur général près la Cour de cassation, président de l'Académie royale de Belgique;

J. Motono, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. l'empereur du Japon;

M. Motte, premier président de la cour d'appel de Bruxelles ;

F. Pecher, conseiller à la Cour de cassation;

Edmond Picard, bâtonnier de l'ordre des avocats près la Cour de cassation, sénateur;

Louis Renault, professeur à la Faculté de droit de Paris, jurisconsulte du ministère des affaires étrangères, membre de l'Institut de droit international;

Albéric Rolin, professeur à l'université de Gand, membre de l'Institut de droit international;

Édouard Rolin, avocat près la cour d'appel de Bruxelles, membre de l'Institut de droit international, rédacteur en chef de la Revue de droit international;

Gustave Rolin-Jaequemyns, ministre plénipotentiaire de S. M. le roi de Siam, ancien ministre de l'intérieur du royaume de Belgique, président d'honneur de l'Institut de droit international, membre de l'Académie royale de Belgique;

Alfred Seresia, professeur à l'université de Gand, membre du Conseil provincial;

Georges Streit, professeur à l'université d'Athènes, associé de l'Institut de droit international;

Ch. de Thier, président de chambre à la cour d'appel de Liège;

Gustave Van Alleynnes, conseiller honoraire à la cour d'appel de Gand; A. Van Berchem, président de chambre à la Cour de cassation;

E. Van der Haeghen, conseiller à la cour d'appel de Gand;

H. Van Maele, conseiller à la cour d'appel de Gand;

A. Van Maldeghem, conseiller à la Cour de cassation;

P. Van Wetter, recteur de l'université de Gand;

Jules Van Zele, avocat près la cour d'appel de Bruxelles;

Maurice Vauthier, avocat, professeur à l'université libre de Bruxelles; John Westlake, Q. C., professeur à l'université de Cambridge, ancien président de l'Institut de droit international;

Edmond Willequet, avocat près la cour d'appel de Gand, ancien membre de la Chambre des représentants, ancien président de l'Union des anciens étudiants de l'univers té de Gand.

NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES,

1.- Lehrbuch des Völkerrechts von Dr ALPHONS RIVIER, weil. Professor der Rechte in Brüssel, Generalconsul der Schweizerischen Eidgenossenschaft in Belgien und beim Kongostaate. Zweite, verbesserte Auflage. Stuttgart, Ferdinand Enke, 1899. Un volume in-8° de XV-469 pages.

Dés l'apparition de l'excellent Manuel de M. Alphonse Rivier, M. RolinJaequemyns en a fait ressortir ici même les grands mérites (1). Divisions systématiques de la matière, langue juridique claire et précise, connaissance approfondie du sujet et de tous les livres qui s'y rapportent, tels sont en quelques mots les traits distinctifs de l'ouvrage. L'édition nouvelle a été préparée par M. Rivier; elle a occupé les dernières semaines de sa laborieuse existence; il l'a« mise au courant », pour employer le terme. L'impression même a été soigneusement surveillée par l'éminent professeur de Goettingue, un des amis d'Alphonse Rivier, M. de Bar.

Le Lehrbuch forme le quatrième volume de l'excellente série de livres de droit que publie et dirige M. de Kirchenheim.

E. N.

2.- La mer Noire et les détroits de Constantinople. - Essai d'histoire diplomatique, par ". Paris, Rousseau, éd., 1899. Un vol. in-8° de prés de 700 pages.

L'auteur anonyme de ce très intéressant ouvrage connaît bien l'importance respective des divers éléments de la question d'Orient. Il commence par rappeler la remarque de Prokesch-Osten, que « ce qu'on appelle, à l'égard de la Turquie, la question d'Orient, n'est qu'une question entre la Russie et le reste de l'Europe ». On comprend, dès lors, que son exposé lumineux dépasse considérablement la portée en apparence restreinte du titre même qu'il a choisi. Ce n'est point seulement de la mer Noire et du régime des détroits du Bosphore et des Dardanelles qu'il y est question. Ce ne sont là que des éléments d'un problème beaucoup plus vaste, et notre auteur montre, que, quand on veut en présenter un exposé minitieux et consciencieux comme le sien, c'est la question d'Orient dans son ensemble que l'on doit considérer, par la force même des choses.

Dès l'établissement des Turcs à Constantinople, le commerce et la navigation de la mer Noire commencent à rencontrer de très grands. obstacles qui, peu à peu, se sont transformés en interdiction absolue. A la fin du XVIIIe siècle, cette mer est de nouveau ouverte au commerce et

(1) Revue, t. XXI, p. 400.

à la navigation, grâce à l'intervention de la Russie. Mais l'apparition du pavillon de guerre russe n'étant point du goût des Turcs, on imagina, afin de mettre en sûreté la capitale de l'empire ottoman, le système de la fermeture des détroits au pavillon de guerre de toutes les nations. C'est cette règle, d'abord turque, qui finit par se transformer en principe fondamental du droit public européen, et qui constitue le régime encore actuellement en vigueur, régime exceptionnel, qui n'a sa raison d'être que dans certains intérêts généraux de l'Europe.

Après avoir dans son introduction exposé la situation du Pont-Euxin jusqu'au XVIIIe siècle, l'auteur traite amplement son sujet en huit chapitres, marqués par les dates suivantes : 1) La paix de Belgrade (1739); 2) le traité de Kioutchouk-Kaïnardji (1774); 3) la fermeture des Dardanelles et du Bosphore (1809); 4) le traité d'Unkiar-Skėlessi (1833); 5) la convention des détroits (1841); 6) la neutralisation de la mer Noire (1856); 7) la conférence de Londres (1871); 8) la période postérieure à 1871.

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Dans un chapitre final, l'auteur se demande comment se résoudra la question des détroits. I observe, à ce propos, que cette question se rattache à celle de la solution de la question d'Orient en général. On lira avec un vif plaisir, les pages consacrées à ce sujet et qui montrent, une fois de plus, un historien non seulement au courant des nombreuses publications relatives à son sujet, mais aussi et surtout qualité peu fréquente chez les publicistes étrangers ayant une vision exacte du problème oriental. « Trop d'intérêts contraires et irréductibles y convergent, pour que les puissances aient le temps de s'occuper des principes du droit, partant du seul intérêt des populations de ce pays.» Après avoir passé en revue les diverses solutions proposées pour la solution de ce problème par plusieurs publicistes, russes et autres, il aboutit à la seule conclusion raisonnable, à savoir que ce ne sera qu'en s'inspirant de la justice et de l'équité et en abandonnant leur politique par trop matėrialiste, que les puissances européennes pourront réussir à faire une œuvre stable et salutaire dans cette partie du globe, qui, sans cela, continuerait à menacer la paix du monde. « Actuellement, on se trouve en présence d'un membre du corps européen, qui par suite de sa désagrégation, menace de répandre la contagion sur tout le corps. Eh bien, ce serait une œuvre salutaire et de préservation, au premier chef, que de se décider à appliquer le seul remède, de nature à donner un renouveau de vie, en lui substituant des éléments de civilisation, de progrès et de tranquillité, partant en assurant la stabilité politique, comme seule garantie pour la paix européenne. » En ce qui concerne spécialement la question des détroits, l'auteur est partisan de leur ouverture au pavillon de guerre de toutes les nations, avec application des règles de la navigation, actuellement en vigueur pour le canal de Suez.

<< Telle serait la meilleure solution de la question d'Orient et de celle

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