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suivis de la conférence internationale, de l'autre, les grèves qui se sont multipliées partout, les desiderata exprimés dans les congrès d'ouvriers, l'émancipation du socialisme allemand, les efforts redoutables de ceux qui ne connaissent d'autre solution aux difficultés présentes que le bouleversement et la destruction, voilà autant de faitsque nous avons vu se passer sous nos yeux, qui ont éveillé notre attention, provoqué des discussions, donné des leçons utiles.

Rester au courant des progrès accomplis, apprendre à connaître les sources de la science, voilà donc le premier objectif de nos réunions. La seconde partie du programme de la Conférence, c'est le travail personnel.

Chacun se charge d'éclairer un point spécial de l'économie sociale; à cet effet il consulte, juge et critique les ouvrages se rapportant à cet ordre d'idées, et expose ensuite le résultat de ses recherches dans les séances. Ainsi cette année, tel a étudié la responsabilité dans les accidents du travail et les assurances qui s'y rapportent, tel autre l'organisation de l'enseignement professionel; un troisième a fait des recherches sur l'état des habitations ouvrières dans les grands centres industriels et les tentatives d'amélioration de certaines sociétés de construction; d'autres encore ont pris un sujet historique, le change au moyen âge, la banque et la circulation dans l'antiquité, etc. En un mot

plusieurs ont tâché de poser les premiers jalonsd'une étude approfondie, ils ont communiqué le fruit de leurs études à leurs confrères, exprimé leur manière de voir sur tel ou tel point de a question, provoqué des discussions d'où leur ont jailli des idées nouvelles.

Nous aimons à rappeler ici le succès remporté cette année par M. Cyrille Van Overbergh, membre de la Conférence, qui vient d'être proclamé premier dans le concours des bourses de voyage. Notre confrère a utilisé les notes prisesau Cours pratique et celles de ses recherches particulières pour préparer une étude sur la rente.

C'est ce travail qui lui a valu cette précieuse distinction. Nos sincères félicitations à notre laborieux compagnon. Ce premier succès ouvre dignement une carrière qui sera consacrée aux études sociales.

Passons à la dernière partie de nos séances M. Brants nous y a exposé la législation des divers pays sur le travail des femmes et des enfants. Cette question traitée dans tous les congrès sociaux a été pour beaucoup de gouvernements l'objet de mesures législatives. Mais tout n'est pas de légiférer; il faut que la loi puisse atteindre son but, le bien de la société et en particulier, dans le cas présent, l'amélioration du sort de l'ouvrier. Ces lois ont-elles suffisamment réalisé ce but? Les résultats ont-ils partout répondu à

l'attente du législateur? Il est bien permis d'en douter pour plusieurs pays. Notre directeur a donc insisté spécialement sur le côté pratique et efficace de ces mesures. Grâce aux documents publics, grâce surtout aux renseignements privés qu'il avait recueillis sur l'observation et l'application de ces lois dans divers pays, son exposé a été pour nous une suite de révélations. Son travail nous a enseigné mieux que tous les traités, la méthode à suivre dans les études économiques, il nous a montré comment on étudie, critique et juge.

Voilà résumés, Messieurs, les travaux de l'exercice 1889-90.

Nous garderons le meilleur souvenir de cette année pendant laquelle nous avons été initiés à l'étude de la science sociale. Nous sommes heureux d'avoir acquis ce qui nous est nécessaire pour pouvoir apporter notre petite part d'étude et d'action à l'amélioration de la situation actuelle, pour la gloire de Dieu et le bien de la patrie..

SOCIETE ORIENTALE

des étudiants de l'Université catholique de Louvain.

Président d'honneur.

Mgr ABBELOOs, recteur magnifique de l'Université.

Membres d'honneur.

M. Félix Nève, professeur émérite de la Faculté de philosophie et lettres.

Mgr de Groutars, professeur ordinaire id.
R. P. Van den Gheyn, S. J.

M. le Dr Casartelli, professeur à Manchester.
M. Hebbelynck, professeur extraordinaire, pré-
sident du collège Marie-Thérèse.

M. Van Hoonacker, professeur extraordinaire. Membres protecteurs.

Mgr Cartuyvels, vice-recteur de l'Université. Mgr Mercier, prof. de philosophie supérieure. Membres actifs.

Président: Mgr de Harlez, professeur ordinaire. Vice-Président : M. Colinet, professeur ord. Secrétaire : M. P. De Pelsmaeker, étudiant. Trésorier: M. F. Béthune, id.

Bibliothécaire : M. J. Schrynen.

Membres: MM. Goemans, id.

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RAPPORT

sur les travaux de la SOCIÉTÉ ORIENTALE des étudiants, présenté au nom de la Commission directrice dans la séance du 12 novembre 1890, par M. P. DE PELSMAEKER, secrétaire.

MESSIEURS,

Un philosophe allemand, Schopenhauer, parlant de la grande influence que l'Orient était appelé à exercer sur les nations occidentales, s'exprimait comme suit : « Le jour approche où la philosophie de l'Inde refluera sur l'Europe pour y bouleverser nos idées et nos connaissances. » Ce jour commence à poindre : et si l'envahissement paraît plus lent et moins direct dans le domaine économique et social, il est incontestable sur le terrain pacifique de la science.

La langue indienne, le sanscrit, a donné naissance à deux sciences vastes et fécondes la philologie comparée et la mythologie comparée. Il est inutile de vous dépeindre les immenses progrès réalisés sur ce double terrain dans le courant du siècle : je me borne à appeler, en passant, votre attention sur un grand fait social, qui est un des fruits de la philologie moderne. Je veux parler du nouveau groupement des

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