Слике страница
PDF
ePub

Et vous, Universitaires catholiques, unis à nous par la même ardeur et le même amour dans le bien, vous, qui nous avez prêté jusqu'aujourd'hui l'appui de votre approbation sympathique, offrez donc aussi à l'ouvrier le secours de votre activité, en lui donnant ce que vous avez de plus intime votre science et votre cœur!

Deux camps sont en présence. D'une part, le camp de la vérité, où les jeunes recrues sont accueillies par la bienveillance et l'amour, où le premier officier se fait le frère du dernier soldat, où selon la charmante expression de l'Écriture, il instruit ses mains à combattre et ses doigts à tenir l'épée, D'autre part, le camp de l'erreur, foyer de corruption pour l'intelligence et le cœur, où des chefs athées fourbissent pour la jeunesse les armes de la haine et de l'irréligion.

La lutte est engagée! Sur le terrain des écoles comme sur bien d'autres terrains, partout se dressent l'un contre l'autre le champion du mal et le chevalier de l'honnêteté chrétienne. Levons nous, Messieurs, levons-nous en masse, avec un courage plus grand que le danger, et opposons à nos adversaires les soldats du devoir et la grande armée du bien.

Conférence d'ÉCONOMIE SOCIALE.

Directeur : M. BRANTS, professeur.
Secrétaire: M. Joseph Sencie, de Hal.

Ont pris part aux travaux en 1889-1890. MM. Cauchie, Alfred, de Haulchin, docteur en sciences morales et historiques.

de Ghellinck d'Elseghem, J.-B., de Wanneghem-Lede.

Dubois, Ernest, de Verviers, docteur en philosophie et lettres.

Gérard, Victor, de Bastogne.

Paillot, René, de Perwez.

Petit de Sandrau, Lambert, de La Plante, docteur en philosophie et lettres.

Poullet, Prosper, de Louvain, docteur en
philosophie et lettres

Vanden Broeck, Edouard, de Borgerhout.
Van Overbergh, Cyr., de Courtrai, avocat.
Willemaers, Louis, de St-Trond.

RAPPORT

sur les travaux de la Conférence d'ÉCONOMIE SOCIALE, pendant l'année académique 1889-90, par M. Joseph SENCIE, secrétaire.

MESSIEURS,

Vous n'attendez pas du secrétaire qu'il vous donne un rapport étendu sur chacune de nos réunions de l'année dernière, et une analyse minutieuse des travaux entrepris par les membres de la Conférence. Ce serait un ouvrage long et inutile de détailler à côté des études particulières de chacun, les mille et une questions d'économie politique qui ont fait l'objet de nos discussions.

Nos séances ne se prêtent pas à une telle description. Nous n'avons pas la prétention de venir déposer à chaque réunion des conclusions neuves, résultats de nos études particulières. Ce n'est pas une application de quelques mois qui nous découvre les derniers secrets d'une science aussi vaste que l'économie sociale. Avant de trouver il faut apprendre et aimer à trouver. C'est ce que nous venons faire ici. Nous assistons au Cours pratique pour apprendre à travailler par nous-mêmes, pour prendre goût aux études sociales et pour jouir d'une direction éclairée

et sûre dans l'emploi de la méthode à la fois théorique et pratique que réclament ces études.

L'expérience montre que quiconque veut cultiver avec succès l'économie sociale ou appliquer avec fruit ses principes, a besoin d'un jugement droit et d'une patience à toute épreuve qui étudie scrupuleusement tous les détails. C'est que l'économie sociale se meut sur un terrain éminemment pratique où malgré la fixité des principes les circonstances varient à l'infini, circonstances qu'il faut considérer et approfondir sous peine de faire fausse route. Ce côté délicat, dangereux même de l'économie politique, a été perdu de vue par plusieurs hommes politiques trop absolus et par beaucoup d'utopistes modernes. Quoi de plus facile, mais aussi quoi de moins scientifique et de plus imprudent que de négliger imperturbablement les faits pour se fier à des formules vives et séduisantes, mais qui perdent leur éclat devant la réalité de la situation! C'est ce danger que notre directeur nous a souvent signalé; c'est pour l'éviter que nous nous sommes confiés à sa direction et que nos séances ont été avant tout des séances de formation à la méthode, à la recherche, à la critique dans les études sociales, pour dégager les principes permanents et appré cier les applications toujours variables.

Signalons toutefois d'une manière plus ou moins générale, l'objet de nos travaux, pendant l'année qui vient de s'écouler.

Les événements du monde économique qui enrichissent chaque jour le trésor de l'expérience, ont été l'objet de la première partie de nos séances. L'expérience est certes en cette matière la mère de la sagesse. Il fallait donc se tenir au courant des idées et des faits, essayer de suivre pas à pas les tentatives des gouvernements et les efforts de l'initiative privée, étudier les lois nouvelles, lire les travaux nombreux que publient dans les différentes langues les économistes distingués de notre époque. Nous avons fait cela en marchant sur les traces de nos devanciers, c'est-à-dire en lisant et en résumant à chaque réunion les ouvrages nouveaux, livres, brochures, revues.

Chacun a lu et chacun a profité des lectures des autres; c'est le seul moyen pour nous de rester sans trop de peine et sans négliger nos études respectives, au courant des développements rapides de la science économique.

La partie de nos séances consacrée à ces rapports a été particulièrement intéressante cette année. Jamais en effet nous n'avons assisté à un mouvement si rapide et si varié dans le domaine de l'économie nationale. Hommes politiques et particuliers, patrons et ouvriers y ont déployé une activité surprenante. D'un côté les congrès nombreux réunis pour étudier les remèdes efficaces à la situation actuelle, l'attitude nouvelle de l'empereur d'Allemagne, ses fameux rescrits

« ПретходнаНастави »