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Les lois sur l'avancement, la démission et la mise à la pension des Officiers militaires seront bientôt soumises à vos discussions.

Des simplifications sages dans l'administration et les établissements de la Marine feront trouver les moyens d'augmenter, des l'année prochaine, l'actif de la force navale sans préjudice du matériel.

Des dispositions préparatoires, qui promettent de bons résultats, ont été prises pour la formation d'un meilleur système de défense: système qui depuis longtems est le sujet de mes sollicitudes.

La situation des Colonies et des possessions du Royaume d'outremer est, en général, satisfaisante.

Les finances coloniales, plus que l'on y avait compté, pourront, Je l'espère, contribuer au profit de la Mère-patrie.

Les projets de loi, règlant les intérêts coloniaux, seront présentés, conformément à la loi fondamentale, dans le cours de la session actuelle.

Notre situation intérieure nous permet d'être contents, et nous inspire de la confiance dans l'avenir.

Les prix de plusieurs des principales denrées alimentaires baissèrent en conséquence de la récolte abondante de l'année passée, ce qui a contribué fortement au soulagement des pauvres.

Plusieurs contrées du Royaume ont souffert des tempêtes et des débordements de rivières qui ont eu lieu l'hiver dernier. Mais ce sinistre, épargnant, grâce à la Providence, d'autres contrées également ménacées, fit ressortir d'une manière toute particulière la bienfaisance nationale. Son assistance, appellée par moi, a secouru partout où le secours était nécessaire, tellement que la perte des malheureux, qui ne pouvaient se suffire à eux-mêmes, a été dédommagée autant que possible.

Si, d'après les rapports provisoires, la récolte de cette année n'est que médiocre, nous ne devons pas perdre de vue d'autres symptômes plus durables.

Le défrichement de terres continue; l'agriculture avance, en général, par les richesses et par la science; l'industrie des métiers et des fabriques se développe; il y a plusieurs branches d'industrie qui se réjouissent d'une situation florissante; les moyens de communication par terre et par eau se multiplient considérablement, et favorisent l'activité croissante du commerce intérieur.

Je m'occupe sérieusement à préparer des moyens de communication plus facile avec des pays limitrophes, en appliquant les inventions et les forces, dont de nos jours la science peut disposer. Je désire réclamer votre concours à cet effet dans cette session parlementaire même.

L'état de nos rivières exige qu'on pourvoie à des amélioratious efficaces. Je recommande cet intérêt, à propos du Budget, qui vous sera présenté, à vos sollicitudes particulières.

La loi communale, les lois sur l'administration des pauvres et sur l'expropriation sont déjà projétées. Ces projets vous seront bientôt préséntes, ainsi que les lois sur le droit de réunion et d'association, sur la responsabilité ministérielle et sur la nouvelle organisation judiciaire.

La nouvelle représentation provinciale, qui s'est assemblée dans. toutes les provinces, a commencé activement la tâche importante, dont elle est chargée.

La situation des finances est satisfaisante. Presque toutes les sources des revenus du Royaume repondent largement à l'attente.

Cette circonstance, jointe aux résultats d'une administration économe, nous donne la perspective que, sans des événements imprévus, le solde du service actuel suffira largement à couvrir le déficit restant d'un service antérieur.

Des lois d'amélioration au systême des impôts et à l'exécution des Articles CXXII et CLXXVI de la loi fondamentale yous seront présentées.

J'ai la conviction que l'examen de tous ces intérêts importants se fera connaître par cet esprit d'accord commun, qui nous mettra à même d'accomplir, sous les auspices de Dieu, ce que la Patrie attend de nous tous.

DISCOURS du Roi de Suède, à l'Ouverture de la Diète.— Stockholm, le 23 Novembre, 1850.

MESSIEURS!

A L'EXPIRATION d'un demi-siècle, plus fécond que ne l'est en général un pareil espace de temps en événements d'une importance majeure et d'une vaste influence sur le sort des peuples, je vois, avec la satisfaction qu'inspire une confiance sincère, les Etats-Généraux de nouveau assemblés autour de mon trône. Les 3 années qui se sont écoulées depuis que j'ouvris votre dernière session, n'ont pas été les moins fertiles en faits d'une portée universelle, dont le souvenir vivra encore dans les fastes de l'histoire, lorsque les changements qu'elles ont introduits dans les relations sociales auront dû déjà faire place à d'autres. La Providence a daigné préserver la presqu'île Scandinave de secousses violentes, et ses habitants ont joui, sans interruption, de la tranquillité intérieure et extérieure, qui seule peut assurer des améliorations réelles et solides, et dont la plus forte garantie est l'attachement sincère et invariable que le peuple a voué au Roi et à la Patrie.

L'union contractée par mon fils, le Prince Royal, avec la Princesse Louise des Pas-Bas, a été d'autant plus chère à mon cœur, qu'avec attendrissement et reconnaissance j'ai vu tous mes sujets

partager ma joie et mon émotion. La stabilité, qu'avec laide du Tout-Puissant, cette union assurera à la succession, sera précieuse à tout bon citoyen, et contribuera à resserrer encore les liens qui unissent ma maison au noble peuple Suédois.

Nos relations avec les Puissances étrangères continuent à porter l'empreinte d'une sincère amitié. Au milieu des dissentiments déplorables qui se sont élevés dans le Nord, le Gouvernement des Royaumes Unis a reçu, invariablement et de la part de toutes les Puissances intéressées, les témoignages de confiance les plus irrécusables. Tout en ne perdant point de vue, dans l'intérêt de la Patrie, la conservation de la paix si désirable pour elle, je n'ai jamais cessé d'unir mes efforts à ceux de mes Alliés, dans le but de concourir à son rétablissement dans un pays voisin, d'une manière conforme à la dignité et à l'indépendance de ce royaume. J'ai lieu d'espérer que les droits impréscriptibles de la justice, si vaillamment soutenus par les armes, finiront par remporter la victoire qui leur est dûe.

Au nombre des questions qui formeront l'objet de vos délibérations, la plus importante est le projet de réforme de la représentation nationale, que, dans le but de concilier les opinions divergentes, j'ai cru devoir présenter aux Etats-Généraux dernièrement assemblés, et dont, conformément à la loi fondamentale, la décision fut ajournée à votre prochaine réunion. Le moment est donc arrivé où vous avez le droit et l'obligation de vous prononcer à cet égard, et je suis intimement convaincu que vous ne manquerez point, Messieurs, de vouer à cette question, d'une influence aussi grave sur nos institutions, l'examen approfondi et consciencieux que réclament votre amour de la patrie et votre zèle éclairé pour ses intérêts les plus sacrés.

L'agricultural, cette branche vitale de notre industrie, a été généralement favorisée, ces dernières années, des bénédictions du Ciel; le commerce et la navigation ont eu moins à souffrir des commotions politiques de l'Europe qu'on n'aurait pû le redouter. Il en est résulté la situation prospère de nos finances, que je vous ferai communiquer; et c'est avec satisfaction que je me vois à même de vous proposer, Messieurs, d'alléger le fardeau des contribuables, par la cessation de l'impôt spécial accordé par les Etats-Généraux en pour subvenir aux frais d'armements nécessaires à cette époque, et dont le montant n'a point été épuisé.

1848

Les fonds que lors de la dernière Diète vous avez consacrés, Messieurs, à l'instruction publique ont été employés conformément à leur destination, et les changements introduits ont déjà amené de notables améliorations. Ma sollicitude la plus vive ne cessera d'être vouée à cet objet important.

La Suède n'a pû être entièrement préservée du fléau qui a

ravagé la plus grande partie des états de l'Europe. S'étant manifestée avec moins de violence et dans un cercle jusqu'ici plus restreint, cette calamité, il faut l'espérer, sera d'une courte durée. Les mesures que j'ai cru devoir adopter contre sa propagation ont été basées sur ma connaissance de l'opinion et des désirs de la nation.

En déclarant maintenant vos délibérations ouvertes, j'appelle sur elles les bénédictions de la Divine Providence, et je vous renouvelle, Messieurs, les assurances de toute ma bienveillance Royale.

DISCOURS du Président, à l'Ouverture de la Diète de la Suisse. Berne, le 3 Avril, 1850.

TIT.!

LA quatrième série de l'importante session de l'Assemblée Fédérale, ouverte en 1849, vous appelle de nouveau à vous réunir aujourd'hui. Trois mois à peine se sont écoulés depuis notre séparation, et dans ce court intervalle il s'est passé bien des évènements d'un haut intérêt pour la Confédération Suisse. Je croirais manquer à mon devoir en n'apellant pas, dès le début de nos travaux, votre attention sur ces événements. Ce coup d'œil est d'autant plus nécessaire qu'une appréciation de cette nature ne sera sans doute pas sans influence sur la marche des délibérations auxquelles vous allez procéder.

Nous devons avant tout nous arrêter sur les rapports de la Suisse avec l'étranger, et cela à raison même de l'attitude hostile que 2 Puissances ont semblé prendre à notre égard, il y a peu de temps. On ne peut contester que si des démonstrations menaçantes se sont fait jour au dehors, la presse Suisse, à quelques honorables exceptions près, n'ait montré à en accréditer le bruit un empressement d'une nature peu réjouissante. Il n'est pas possible néanmoins de mettre en doute que les plans que la réaction méditait contre la Suisse, ou plutôt dont elle a jugé convenable d'ajourner la réalisation, ne sont point effacés de sa pensée. Notre pays ne peut qu'être en mauvaise odeur auprès de la réaction, attendu que ce n'est pas par une propagande furibonde mais par la force pacifique de l'exemple, qu'il a donné l'élan aux derniers et mémorables mouvements des peuples en Europe et qu'à travers l'orage occasionné par ces mouvements et qui a ébranlé cette partie du monde, il a réussi à maintenir intactes les conquêtes les plus importantes et les plus durables de notre époque. La Suisse, en effet, comme une république pleine de sève et de vigueur, est une rude épine pour la réaction Européenne. Le grief essentiel qu'elle lui impute, c'est d'être ce quelle est, ce qu'elle était

depuis longtemps et ce qu'elle doit devenir par l'effet de sa nouvelle constitution. Il est vrai que lorsqu'on veut agir contre la Suisse, on n'est pas aussi franc; les raisons sont inutiles, lorsque les prétextes peuvent conduire au même but. La véritable accusation lancée contre la Suisse est donc prudemment dissimulée et l'on met en avant sur le papier des plaintes d'une nature telle qu'on peut toujours les formuler lorsqu'on veut les chercher.

En présence de pareilles dispositions de la part de la réaction Européenne à l'égard de la Suisse, quelle doit être la conduite de notre pays vis-à-vis de l'étranger? Je vous disais en terminant notre dernière session :

La volonté du peuple Suisse est opposée à ce que la Confédération se mêle de querelles extérieures sans une nécessité impérieuse; mais lorsque l'étranger voudrait le léser de quelque manière que ce soit, elle doit repousser ces tentatives avec la plus grande fermeté et en recourant à tous les moyens qui sont à sa disposition.

Je ne puis que vous répéter ce que je vous disais alors. La volonté de notre peuple est restée la même; elle repose sur une juste appréciation de l'état particulier dans lequel se trouve notre patrie. Nous ne devons pas perdre de vue que la Suisse est un petit pays. Sans doute cette circonstance ne doit peser d'aucun poids lorsqu'il s'agit de maintenir l'indépendance nationale: car aucun pays ne considére l'exiguité de son territoire lorsqu'il s'agit de défendre sa propre existence; mais dès qu'il est question d'exercer de l'influence sur la marche des affaires politiques Européennes, il est bien permis de compter nos lieues carrées et notre population. Ceci m'amène à parler de la solidarité des peuples, dont l'introduction dans la confession de foi politique de la Suisse donne lieu à de si nombreuses récriminations. Je n'ai jamais compris, pour ma part, que, dans le côté libéral, l'idée de la solidarité des peuples puisse être tournée en dérision. Lorsque nous voyons qu'en Europe un parti, jetant ses réseaux sur tous les pays, s'est conjuré pour étouffer la démocratie et arriver par là à l'oppression des peuples, est-ce qu'alors le lien naturel de l'intérêt commun de résistance pour sauvegarder des droits inaliénables, n'acquiert pas par luimême et nécessairement une nouvelle force? Le parti qui nous est hostile, la réaction Européenne, est partout bien organisé, suivant l'impulsion d'un plan uniforme, il est prêt à frapper. En revanche les peuples sont peu ou point du tout unis pour la défense de leurs intérêts communs. Serait-ce pour cela que l'idée de la solidarité des peuples devrait être tournée en ridicule comme une Utopie produit de quelques cerveaux oisifs? Ou ne serait-ce pas plutôt que la vraie base de la solidarité des peuples et la nécessité de cette solidarité n'ont pas en général été suffisamment reconnues et que l'on n'a pas assez fait pour arriver à les constater? L'idée de la soli

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