Слике страница
PDF
ePub

REVUE GÉNÉRALE

V. 2

Bruxelles.

Comptoir universel, imp. J. DAUBY, rue Saint-Jean, 26.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Littérature. Sciences. Beaux-Arts. Correspondance internationale.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][graphic][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

BODLER

6 JAN1971

LIBRARY

LES PREMIERS MONUMENTS CHRÉTIENS A ROME.

(Suite et fin) (1).

Miltiade occupait la chaire de Saint-Pierre quand l'édit de Milan vint ajouter la sanction solennelle de la loi au grand fait de l'existence de l'Église. Ce fut le premier Pape qui habita le Lateran et le dernier déposé dans le cimetière de ses prédécesseurs. La joie de la paix succédant aux angoisses de trois siècles de souffrances, se traduisit aussitôt par un empressement marqué à prendre possession du sol et de la lumière. Les tombeaux souterrains restent cependant en plein usage jusqu'à la mort de Constantin, mais en même temps. des basiliques s'élèvent sur les cryptes des saints. Sous Constance et ses successeurs, les sépultures sur terre augmentent, tandis que la pratique de l'ancien système diminue, et désormais ces deux progressions, l'une croissante, l'autre décroissante, poursuivront une ligne parallèle jusqu'à l'invasion d'Alaric, dernier terme de l'usage ordinaire des catacombes.

Il y eut, vers le milieu du Ive siècle, une sorte de renaissance pour les vieux cimetières. Un pontife, dont le nom ne peut être passé sous silence, Damase, élu en 366, dépensa ses années et ses ressources à conserver, à restaurer, à embellir ces antiques monuments de la foi. Avant lui, on avait construit déjà des sanctuaires splendides au-dessus des tombeaux les plus respectés; mais pour en conserver l'intégrité, on avait pris la coutume d'abaisser le niveau des murs jusqu'à celui du sépulcre (2), coupant ainsi la colline et sacrifiant à une mémoire plus illustre des groupes entiers de loculi et de souvenirs. Tel ne fut pas l'usage adopté par Damase, et, grâce à lui, au lieu d'édifices plus somptueux, mais moins touchants, il nous est encore donné de contempler les tombes des simples fidèles, d'étudier et d'admirer dans leur ensemble plusieurs des monuments fameux de l'âge héroïque du christianisme. Il n'est pas une région de la Rome souterraine où l'on ne salue le nom ou la trace de Damase, où l'on ne reconnaisse des substructions, des réparations, des escaliers

(1) Voir notre livraison de juin, tome Ier.

(2) On peut voir les traces de cette coutume à Saint-Pierre, Saint-Paul, SaintLaurent, Sainte-Agnès, Saint-Alexandre.

TOME II. 1re livr.

--

1

« ПретходнаНастави »