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c'est aussi la paix avec l'Autriche, c'est la paix avec tous les pays où le maintien de l'état de choses actuel est une nécessité impérieuse.

C'est pourquoi tout ce qui a eu lieu en Europe récemment me paraît contribuer à la paix, et il va sans dire que les efforts de l'Angleterre seront toujours dirigés vers le maintien de la paix, parce que nous sommes convaincus qu'une paix durable et certaine peut seule assurer la prospérité, la liberté et le progrès.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

1er août.

Revue des Deux-Mondes.

Le Pouvoir judiciaire aux Etats-Unis, par le duc de Noailles; Une Cour allemande au XIXe siècle, l'Electeur de Hesse, par G. Rothan; le marquis d'Argenson, ministre des affaires étrangères, par Valbert. 15. La conquête de l'Algérie. VI. L'insurrection de 1845, Sidi Brahmi, la chasse à l'Emir, par M." Camille Rousset. Une Cour allemande au XIXe siècle, l'Allemagne en 1848, par G. Rothan; la Renonciation des Bourbons au trône d'Espagne; II, la seconde pensée de Louis XIV, résistance de Philippe, sa renonciation définitive, par le marquis de Courcy; -- L'Etat moderne et ses fonctions. I. L'Etat, la Société et l'individu, la genèse des fonctions de l'Etat, par M. Paul Leroy-Beaulieu.

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Revue d'histoire diplomatique.

1888, III. Une négociation à la Cour de Catherine II, par A. Geffroy. (Cette négociation a été menée en 1791 par le général suédois de Stedingk, dont la correspondance, spirituellement commentée et encadrée par M. Geffroy, abonde en faits intéressants et piquants qui font comprendre la situation respective de la Suède et de la Russie à cette époque.) Molière et le cérémonial turc à la Cour de Louis XIV, par Albert Vandal. (Récit des plus curieux, qui jette un jour inattendu sur le bourgeois gentilhomme; la conclusion est celle-ci en mettant sur la scène l'Orient travesti, l'esprit français prenait sa revanche des hauteurs de la diplomatie ottomane et Molière vengeait Louis XIV.) Correspondance d'un représentant du duc de Modène à la Cour de Vienne (1659-1660), par L. Olivi, professeur à l'Université de Modène. Projet de démembrement de la France par les alliés en 1815, par E. de Vorges (avec le plan dressé par le général Knesebeck, commissaire militaire de la Prusse). Comptes-rendus de diverses publications importantes, notamment de la Société historique d'Utrecht, de la Société impériale historique de Saint-Pétersbourg, de la collection des traités conclus par le Portugal, des archives du prince Woronzow. Rapport du secrétaire-général de la Société d'histoire diplomatique.

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Revue de droit international et de législation comparée.

1888, III. Les incidents de Pagny el de Schirmeck à la frontiere francoallemande (avril et septembre 1887), par le baron de Holtzendorff. (Article fort instructif et impartial; il serait à désirer que pour les incidents de ce genre, on fût plus souvent animé des sentiments que manifeste l'éminent auteur. Il pense que pour ces difficultés qui se présentent trop souvent aux frontières, l'arbitrage pourrait jouer un rôle fort utile et il fait ressortir avec raison les dangers que produit la presse avec ses excitations des passions populaires.) L'incident consulaire franco-italien à Florence, par Gabba, professeur à l'Université de Pise. (L'auteur pense que les autorités judiciaires italiennes n'avaient dans l'affaire aucune compétence à l'égard du consul de France; on pourra comparer à un point de vue tout différent l'article publié par M. Pierantoni,

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sénateur et professeur à l'Université de Rome, dans la Revue internationale du 25 janvier dernier.) Les juifs en Belgique, par Ch. Demeure (avec différents documents). Le privilège d'exterritorialité spécialement dans ses rapports avec la validité des mariages célébrés à l'Ambassade ou au Consulat, par E. Stocquart. (L'auteur a entrepris de faire connaître au public de langue française l'important ouvrage de M. Dicey, professeur à Oxford, sur le Statut personnel anglais; il en a déjà publié un volume; le présent article est emprunté au second volume en préparation. M. Stocquart ne se contente pas de traduire et d'annoter; il ajoute des chapitres entiers. Celui que nous annonçons ici contient les renseignements les plus complets sur l'état des diverses législations en ce qui concerne les mariages célébrés devant les agents diplomatiques ou consulaires. Nous rendrons compte de l'ensemble du travail de MM. Dicey et Stocquart.)

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Annales de l'Ecole des sciences politiques.

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1888, III. - Les origines de la Constitution allemande, par André Lebon. (Complément d'un travail du même auteur sur la Constitution allemande et l'hégémonie prussienne.) - L'Afrique équatoriale, par L. Poinsard (les productions, la race, l'immigration européenne, le partage de la région, avec une bibliographie). La politique française au Congrès de Rastadt (suite), par R. Koechlin. Du frai des monnaies spécialement dans l'Union latine, par Paul Fauchille. Travail qui, quoique portant sur un sujet en apparence fort restreint, soulève des questions très intéressantes au point de vue théorique ou pratique et les discute d'une manière très remarquable, avec beaucoup de clarté et de précision). La Conference internationale des sucres. (Exposé de la situation qu'il s'agit de régler et indication des systèmes suivis dans les différents pays.)

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Le Mémorial diplomatique.

14 juillet. La prochaine entrevue des Empereurs. - L'Etat indépendant du Congo. (Organisation du Gouvernement.)

21. L'entrevue de Peterhof. - L'Etat du Congo. (Organisation judiciaire.) - Rapport officiel sur la maladie de l'Empereur Frédéric III. - Encyclique du Pape aux évêques irlandais (24 juin 1888).

28. Les résultats de Péterhof.

L'Etat du Congo. (Droit pénal, civil et commercial.) Négociations entre le Portugal et le Zanzibar pour leurs frontières respectives. (D'après des Livres blancs publiés par le Gouvernement portugais.)

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4 août. Le point d'interrogation bulgare. Rapport du prince de Bismarck sur le projet de mariage du prince de Battenberg. (Ce rapport a été publié par la Nouvelle-Revue du 1er août; il a été déclaré apocryphe par les journaux officieux allemands.)

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11. Autriche et Russie. L'incident de Massouah. Les missions religieuses au Congo. Rapport du prince de Bismarck sur le projet de mariage du prince de Battenberg (extraits de journaux allemands).

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18. Les illégalités bulgares. L'Etat indépendant du Congo. (Régime foncier.) Traité de commerce et de navigation de la Russie avec l'Espagne (20 juin/2 juillet 1887).

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25. A propos de l'entrevue de Friedrichsruhe.

souah. 1888).

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La question de MasConvention d'extradition de l'Espagne avec la Russie (12/24 avril

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Numéro de juillet.

Commerce en 1887.

Bulletin consulaire français.

Chine. Commerce et industrie du Kouang-Tong.
Transwaall. Commerce en 1887.

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La France, la Russie et l'Europe, par Anatole Leroy-Beaulieu. Un vol. in-18, Paris, 1888, Calmann Levy.

La question de l'alliance Franco-Russe, qui a vivement passionné, dans ces derniers temps, non pas les hommes d'Etat, ni ceux qui sont au courant de la politique extérieure, mais l'immense majorité du peuple français, avait inspiré un article, qui, paru il y a quelques mois, dans la Revue des Deux-Mondes, avait fait, en quelques jours, le tour des Chancelleries et de la Presse européenne; cet article était de M. A. Leroy-Beaulieu. Peu d'hommes connaissent la Russie, comme lui; son livre, sur l'empire des Tzars, est classique, en Russie même. M. Leroy-Beaulieu, après avoir étudié, dans ce vaste ouvrage, la population, le gouvernement, les ressources et la politique générale de l'empire Moscovite, aborde aujourd'hui un sujet plus délimité. En Europe, il voit la France isolée en face des nations coalisées, à l'exception de la seule Russie qui

garde une neutralité bienveillante; en Asie, il voit les deux colosses Russe et Anglais dressés l'un vis-à-vis l'autre, séparés seulement par d'étroits territoires ; et il se demande : 1° Quelle pourra bien être, en Europe, l'attitude de la Russie au cas d'une guerre déclarée entre les puissances occidentales et 2° si et comment le conflit Anglo-Russe s'engagera en Asie, quelle influence il peut avoir sur la politique russe en Europe, quelle conséquence il peut avoir sur la politique russe en Asie.

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En Europe et pour ce qui nous concerne plus particulièrement — il dissipe courageusement nos illusions de l'alliance Franco-Russe; après cette lecture, il ne reste plus rien; et elle apparaît chimérique, irréalisable et, si par impossible elle se réalisait, profitable, uniquement à la Russie. La Russie restera neutre, le maximum de ce que l'on pourrait attendre d'elle serait qu'elle ne laissât pas les mains absolument libres à l'Allemagne. Son attention se porte vers l'Asie; elle est une puissance asiatique, elle s'y est révélée une colonisatrice admirable, elle y a de grandes destinées; sa supériorité, au moins actuelle, vient de ce qu'elle est invinciblement obstinée vers un même but, qu'elle a su s'assimiler et s'attacher les populations conquises et enfin, qu'elle vient de s'assurer, avec son territoire européen, par des travaux gigantesques, des communications rapides et sûres. Les causes de sa faiblesse proviennent de ce qu'elle inquiète et menace deux grandes puissances: l'Angleterre, qui craint l'effet de ce voisinage sur les populations Indiennes, la Chine, à qui, depuis deux cents ans, en pleine paix et dans des territoires, non contestés, elle a enlevé plus de 10,000 kilom. carrés; que sortira-t-il de là? C'est l'inconnu. M. A. Leroy-Beaulieu croit à une alliance éventuelle Anglo-Chinoise. Les raisons qu'il donne de son opinion sont un peu longues et délicates à déduire; nous ne pouvons que renvoyer le lecteur à son livre, sûr de lui procurer, ainsi, un enseignement et un plaisir.

Les Italiens à Massaoua.

J. C.

Sous ce titre, la Revue britannique du mois d'août publie une longue lettre de M. Flourens, ancien ministre des affaires étrangères. M. Flourens établit que la notification de la prise de possession de Massaoua par l'Italie ne peut avoir pour effet de lui assurer d'une manière régulière et définitive la souveraineté sur cette partie de l'Afrique. « Cette idée, dit-il, d'appliquer les stipu<«<lations de l'Acte de la Conférence du Congo à l'empire ottoman est ingé«< nieuse, et, si elle est d'une pratique aussi facile, on peut s'étonner qu'elle « n'ait encore reçu aucune exécution. L'Angleterre n'a plus qu'à notifier à << l'Europe sa prise de possession de la vallée du Nil, et l'Egypte lui appar«< tiendra. Bientôt les autres puissances suivront cet exemple et s'approprieront <«<les autres provinces de l'empire ottoman. » Il nous paraît inutile de reproduire la démonstration de M. Flourens sur ce point: elle a déjà été faite à plusieurs reprises.

M. Flourens rappelle également que le Khédive et le Sultan n'ont jamais cessé de protester contre l'occupation de Massaoua. « Cette prise d'une ville, disait le Gouvernement égyptien en 1885, qui appartient depuis si longtemps à l'empire ottoman et où l'ordre n'a jamais été troublé, ne peut être considérée que comme un acte de piraterie. » De son côté, le Cabinet du Quirinal faisait déclarer officiellement par ses agents que « l'occupation par les troupes royales de points stratégiques sur le littoral de la mer Rouge était une mesure d'ordre public dans l'intérêt de toutes les puissances et qui laissait intacts les droits de la souveraineté de la Porte. » Ce sont-là également des faits connus auxquels se réfère la Note turque que nous publierons prochainement.

Un fait moins connu, c'est que le Gouvervenement italien a lui-même admis, au mois de juillet de l'année dernière, l'existence des Capitulations à Massaoua. Voici comment M. Flourens s'exprime à ce sujet :

Au mois de janvier de l'année dernière, la colonie grecque de Massaoua manifesta à son Gouvernement le désir d'être protégée par le représentant

d'une des grandes puissances. Le ministre du roi Georges à Paris demanda au Gouvernement de la République d'autoriser notre vice-consul à se charger provisoirement de la protection des intérêts helléniques. Il fut déféré à ce vou, justifié par les excellents rapports qui existent entre les deux Etats, et des instructions furent, en conséquence, données à notre agent à Massaoua.

La protection des sujets hellènes, dans cette ville, se trouvait donc régulièrement établie, lorsque le 17 juillet, les autorités italiennes y arrêtèrent un notable commerçant grec, M. Constantin Nicolopoulo. Dans une perquisition, on avait, paraît-il, découvert chez lui vingt-cinq cartouchees de fusil Snider. Pour ce fait, il fut condamné à quatre mois de prison. Dès que l'arrestation et la condamnation furent connues en France, le Cabinet de Paris s'empressa d'adresser des représentations à celui de Rome. Sans discuter le bien fondé du jugement, il fit observer au Gouvernement italien qu'il ne saurait être, en tout cas, susceptible d'exécution, le seul fait de l'arrestation de Constantin Nicolopoulo constituant une violation des privilèges des nationaux et protégés français, en pays de Capitulations.

Nous rappelons qu'en Tunisie, où notre situation était incontestablement plus régulière que celle de l'Italie à Massaoua, nous n'avions jamais exécuté aucun jugement d'un Tribunal militaire ou même civil contre un sujet italien, tant que le Gouvernement royal n'avait pas renoncé à sa juridiction. Nous déclarions nettement que nous ne pouvions accepter qu'il en fût autrement à Massaoua, et que nous entendions faire respecter le principe en vertu duquel les Capitulations ne peuvent être abrogées, dans les pays d'Orient, que par le consentement des puissances occidentales au profit desquelles elles ont été établies. En conséquence, nous réclamions la mise en liberté immédiate de M. Constantin Nicolopoulo, en assurant que nous saurions réprimer nous-mêmes tous les actes de nos nationaux ou protégés qui seraient contraires aux lois ou règlements ou de nature à compromettre la sécurité de l'armée italienne.

M. Crispi voulut bien se souvenir en ce moment qu'en même temps qu'homme d'Etat il était jurisconsulte. Il reconnut le bien fondé, en droit, de notre thèse. Il annonça à M. Gérard, notre chargé d'affaires à Rome, qu'il allait aviser le général Saletta d'avoir à considérer la protection française comme continuant à s'exercer en faveur des sujets grecs à Massaoua dans les mêmes conditions que par le passé. M. Constantin Nicolopoulo fut remis en liberté.

M. Flourens donne aussi de très intéressants détails sur les bons offices rendus par les Français aux Italiens à Massaoua, bons offices reconnus à plusieurs reprises par le Gouvernement italien; c'est d'abord M. Soumagne, notre consul, qui, en mars 1877, obtient la mise en liberté des prisonniers italiens détenus par le Négus.

Quelques semaines auparavant, ce même M. Soumagne avait été l'objet d'odieuses insinuations.

Lorsque le ras abyssinien dessina son mouvement en avant, le général de Robilant, alors ministre des affaires étrangères, monta à la tribune de MonteCitorio pour qualifier cette marche de démonstration sans importance et l'armée du ras de poignée de bandits. On juge quelle fut la déception quand, le 1er février 1887, ce même ministre fut obligé, du haut de cette même tribune, de confesser à la Chambre que, le 26 janvier, trois compagnies italiennes appuyées par une forte colonne d'irréguliers s'étaient laissé envelopper par les troupes du ras, et, après quelques heures d'une résistance désespérée, anéantir. Dans le premier moment d'exaspération qui suivit le désastre de Dogali, on chercha une victime expiatoire à sacrifier aux colères populaires. Quelques officieux, gallophobes affolés, essayèrent de détourner sur notre vice-consul l'orage qui menaçait le ministère. Il n'est que juste de reconnaître que le bon sens public fit vite justice de cette manoeuvre et que les autorités italiennes, à Massaoua, n'y prêtèrent pas les mains.

Notre agent, M. Soumagne, m'écrivait à ce sujet, le 23 février 1887 : « Avec le calme, le bon sens et la raison sont revenus Les Italiens de Massaoua ont compris tout l'odieux des insinuations qu'une certaine presse s'est permise à

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