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délai possible; à cet effet des Courriers seront expédiés sur le champ par les deux Armées.

3o. L'Armée Autrichienne occupera Capoue, demain, le 21; ses postes occupera, et ne dépasseront pas la ville d'Aversa.

4°. L'occupation de la Ville de Naples et de ses Forts, sera l'objet d'une Convention particulière.

5o. L'Armée Autrichienne respectera les personnes et les propriétés, quelques soient les circonstances particulières de chaque individu.

6o. Tous les objets de propriété royale et de l'état, existant dans toutes les Provinces que l'Armée Autrichienne occupe, et qu'elle occupera; tous les arsenaux, les magazins, les parcs, les chantiers, manufactures d'armes, etc, appartiennent de droit au Roi, et seront respectés comme tels.

7. Il y aura dans toutes les places et forts, qui seront occupés par l'Armée Autrichienne, indépendamment du Commandant Autrichien, un Gouverneur au nom du Roi. Tout le matériel de la guerre quant à la partie administrative, dépendra des directions administratives royales.

8°. La présente Convention sera ratifiée par Son Altesse Royale Monseigneur le Prince Régent, et par son Excellence Monsieur le Commandant Général de l'Armée Autrichienne, Baron de Frimont. Signé au Grand Prieuré de Naples, devant Capoue, le 20 Mars, 1821.

LE COMTE DE FIQUELMONT,
Général Major au Service de Sa Majesté Impériale et
Royale Apostolique.

LE BARON D'AMBROSIO,
Lieutenant Général au Service de Sa Majesté le Roi des Deux Siciles.

No. 36.-Convention for the Occupation of Naples by the Austrian Army-Signed at Aversa, 23d March, 1821.

D'APRÈS les rapports d'amitié qui existent maintenant, et conformément aux ordres donnés par Son Altesse Royale le Prince Régent à M. le Lieutenant-Général Pedrinelli, Gouverneur de Naples, l'Armée Autrichienne entrera demain, 24 Mars, à 8 heures du matin, dans Naples, et occupera ses Forts, à l'exception de Castel-Nuovo, destiné pour caserner la Garde Royale. Cette Garde continuera le service qu'elle est dans le cas de faire, et sera employée près de la personne et au Palais de Sa Majesté. Comme, vu l'entrée des Troupes Autrichiennes à Naples, il est impossible d'y loger les Soldats Napolitains qui s'y trouvent encore, ils recevront aujourd'hui l'ordre de quitter la Ville; et, pour leur destination ultérieure, ils seront soumis aux ordres de Son Excellence M. le Baron de Frimont, Général-en-Chef. La Gendarmerie continuera de faire son service accoutumé. La Garde Bourgeoise, à la bonne conduite de laquelle on est redevable du maintien de l'ordre pen

dant ces jours orageux, conservera son organisation actuelle; mais elle ne pourra cependant s'armer, ni faire de service sans une réquisition préalable de M. le Général en Chef de l'Armée Autrichienne.

Les ordres donnés par Son Altesse Royale le Prince Régent pour la reddition des Places de Gaëte et de Pescara, seront remis demain par M. le Lieutenant-Général Pedrinelli à Son Excellence le Général-enChef, avant l'entrée de l'Armée Impériale à Naples.

Les dites Places, ainsi que la Ville de Naples, seront occupées d'après les stipulations de la Convention conclue le 20 de ce mois devant Capoue. Les Garnisons des deux Forteresses seront traitées sur le même pied que les autres Troupes Napolitaines.

Fait, conclu, et signé par M. le Lieutenant-Général Pedrinelli, Gouverneur de Naples, et M. le Général-Major Comte de Fiquelmont, en vertu de leurs Pleins-pouvoirs respectifs.

Aversa, le 23 Mars, 1821.

PEDRINELLI.

LE COMTE DE FIQUELMONT, Général-Major au Service de Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique.

Lieut. Gen. au Service de Sa Majesté le Roi des Deux-Siciles.

10 Mai,

No. 37.-Circulur to the Russian Ministers at Foreign Courts. MONSIEUR, Laybach, le 28 Avril, 1821. Il y a précisement un an, que nous nous sommes vus forcés de faire connoître les principes que l'Empereur avoit résolu de suivre à l'égard des Etats qui, au malheur de subir une révolution criminelle et violente, joindroient celui d'en sanctionner les fatales con séquences.

Depuis cette époque, et à dater de l'ouverture des Conférences de Troppau et de Laybach, nos Communications successives ont dû prouver à tous les Ministres et Agens de l'Empereur dans l'Etranger, non seulement que les principes de Sa Majesté Impériale ne varieroient pas, mais encore que notre auguste Maître seroit toujours prêt à concourir de tous ses moyens au succès des mesures qu'il avoit arrêtées avec ses Alliées, dans l'intérêt général du repos de l'Europe.

Par notre Circulaire du 27 Février (11 Mars) nous vous informions que, attendu les déterminations prises sous ce rapport par Sa Majesté Impériale, elle s'étoit décidée à prolonger son sejour auprès de Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique, malgré la clôture du Congrès de Laybach.

Nos Dépêches du 8, (20) Mars, vous apprirent bientôt que la prévoyance de l'Empereur n'avoit été que trop complétement justifiée et fidèle à ses promesses, la Russie, sur la demande de l'Autriche et du Souverain légitime du Royaume de Sardaigne, avoit fait marcher une Armée de 100,000 hommes, afin de prévenir les funestes et trop

que,

probables effets de la révolte militaire qui venoit d'éclater dans le Piémont.

D'heureux événemens ont succédé à ceux qu'avoient provoqués les artisans de troubles et de désordres. Tout nous autorise à espérer que l'ordre achévera de se rétablir dans les Etats de Sa Majesté Sarde. Le Gouvernement Royal y a profité de la proximité du Royaume LombardoVénitien, et c'est l'assistance temporaire d'un Corps d'Occupation, composé de Troupes Autrichiennes, qu'il a reclamée, pour rendre au Piémont le bonheur d'une paix domestique, profonde et stable.

Tous nos vœux appellent ce grand et salutaire résultat. Mais comme la mesure de sureté qu'il exige, et que le Gouvernement Sarde a sollicitée lui-même, va faire l'objet d'un arrangement direct entre la Sardaigne et l'Autriche, sous la garantie des Cours Alliées; et comme la présence de nos Troupes seroit désormais inutile, l'ordre de rétrograder, leur a déjà été transmis. D'une autre part, plus la résolution de les faire agir étoit énergique, plus a été utile et vive l'impression produite par la seule nouvelle de leur mouvement, et plus il est essentiel aux yeux de l'Empereur que tous les Cabinets de l'Europe connoissent et apprécient les graves considérations qui ont porté Sa Majesté Impériale à recourir à la force des armes, et les intentions nobles et pures qui en auroient toujours dirigé et modéré l'emploi.

L'expérience de tous les âges et de tous les Pays avertit les Peuples des calamités qui forment l'inévitable cortège du crime et de la rebellion. Mais l'année dernière ces hautes et éternelles leçons des siècles furent méconnues. Les catastrophes se pressèrent avec une effrayante rapidité. Naples démontra jusqu'à l'évidence les dangers d'un pernicieux exemple. Devenu lui-même le foyer de la Révolution et le centre de l'activité des sectes, cet Etat ménaça l'Italie d'une conflagration générale; et l'Autriche, voyant une partie de ses Provinces exposée à un imminent péril, reclama d'abord l'appui moral de ses Alliés. Ami sincère de Sa Majesté Impériale Royale Apostolique, et convaincu comme elle des maux qui auroient encore une fois accablé le monde, si l'oubli de tous les devoirs avoit pu obtenir l'apologie d'un triomphe durable, l'Empereur embrassa avec franchise une cause que sa conscience lui disoit être celle de l'Europe, des Lois et des Traités. Il fit plus. Comme une intime union a été établie par des Actes solennels, entre toutes les Puissances Européenes, l'Empereur offrit à ses Alliés le secours de ses armes, pour le cas où des bouleversemens nouveaux feroient craindre de nouveaux dangers. Nous avons déjà vu comment se vérifièrent les pressentimens de Sa Majesté Impériale. Des sertaires, agissant dans les ténébres, dont ils ont besoin de couvrir leurs coupables projets, excitèrent en Piémont une insurrection qui pouvoit, par ses suites, retarder les progrès du bien dans les Deux-Siciles, et, en compromettant l'Armée qui s'avançoit vers Naples, encourager la révolte dans tout le reste de la Péninsule. Déjà même d'alarmans symptômes

autorisoient des inquiétudes pour d'autres Contrées, dès-lors les Troupes Russes dûrent marcher. Elles marchoient en effet, elles marchoient, non pour étendre la puissance de la Russie, ou porter la plus légère atteinte à l'état de possession territoriale, garanti à tous les Gouvernemens de l'Europe par les Traités conclus depuis l'année 1814, mais pour secourir les Alliés de l'Empereur, et, ainsi que nous l'avons dit plus haut, sur la demande expresse de Sa Majesté Impériale Royale Apostolique, et de Son Altesse Royale le Duc de Genevois. Elles marchoient, non pour renverser les institutions émanées de l'autorité légitime, mais pour empêcher que l'insurrection n'usurpât un pouvoir qui seroit un fléau universel. Elles marchoient enfin, non pour entraver le développement de la prospérité publique, dans quelque Etat que ce fût, mais pour favoriser le rétablissement de l'ordre dans les Pays où des hommes de malheurs ont fini par rendre indispensable l'assistance d'une Force Etrangère.

Telle a été, telle sera toujours l'unique intention de l'Empereur si jamais il se trouvoit encore dans la nécessité de mettre ses Armées en mouvement. Aucune charge ne seroit même résultée de leur passage, ni de leur présence momentanée. Elle auroit traversé paisiblement les immenses espaces qui les séparent de l'Italie; et dès que le but pour lequel deux Princes les avoient appelées, eut été atteint, l'Empereur leur auroit donné l'ordre de rentrer dans ses Etats.

Il nous est donc permis de répéter et d'affirmer que jamais l'amour de la guerre, jamais l'ambitieuse idée d'exercer une influence exclusive dans les conseils des autres Monarques, ni sur les destinées des Peuples dont la providence leur a confié le soin, n'ont été et ne seront les mobiles de la politique de Sa Majesté Impériale.

Des faits irréfragables attestent aujourd'hui la sincérité de ce langage.

La malveillance prêtoit à la Russie des vues hostiles contre la Porte. Des troubles se sont manifestés en Valachie et en Moldavie, et notre conduite, ainsi que nos déclarations, sont venues démontrer que nous observions les règles du droit des gens, et la foi des Traités, dans nos relations avec le Gouvernement Turc.

On s'est plu à répondre ensuite que nous avions abandonné nos projets contre la Turquie, pour envahir les Contrées occidentales de l'Europe. Un éclatant démenti a confondu les auteurs de ces odieuses accusations; et celle de nos Armées, qui marchoient, suivie et appuyée de toutes les forces de l'Empire, s'est arrêtée dès que nous avons eu la certitude que le Gouvernement légitime avoit recouvré la plénitude de son autorité dans le Royaume de Sardaigne.

Ainsi, Monsieur, c'est avec la conscience d'avoir rempli les devoirs d'ami et d'allié, c'est avec le dessein de toujours les remplir, et la consolante persuasion d'avoir contribué à la tranquillité de l'Italie et de l'Europe, que l'Empereur va quitter Laybach.

Il partira le Mai, et se rendra par Varsovie à St. Pétersbourg, heureux de prêter son assistance à ses Alliés, si elle leur devenoit nécessaire; plus heureux encore de jouir long-temps du spectacle d'une paix dont la Russie goûte les douceurs, et qu'elle est intéressée, autant qu'aucune autre Puissance, à maintenir et à consolider.

Le systême politique de notre auguste Maître, ne devant éprouver aucun changement, tous ses Ministres et Agens continueront à suivre et à exécuter les instructions générales qu'ils ont reçues jusqu'à ce jour. La présente Circulaire règléra leur langage sur les événemens dont elle parle, et l'Empereur vous autorise même, Monsieur, à en donner lecture et Copie au Gouvernement auprès duquel vous êtes accrédité. NESSELRODE.

No. 38.- Declaration of the Allied Sovereigns of Austria, Prussia, and Russia, on the breaking up of the Conferences at Laybach.

Laybach, le 12 Mai, 1821.

L'EUROPE Connait les motifs de la résolution prise par les Souverains Alliés d'étouffer les complots et de faire cesser les troubles qui menaçaient l'existence de cette paix générale, dont le rétablissement a coûté tant d'efforts et tant de sacrifices.

Au moment même où leur généreuse détermination s'accomplissait dans le Royaume de Naples, une rebellion d'un genre plus odieux encore, s'il était possible, éclata dans le Piémont.

Ni les liens, qui depuis tant de siècles unissent la Maison Régnante de Savoye à son Peuple, ni les bienfaits d'une administration éclairée sous un Prince sage et sous des Lois paternelles, ni la triste perspective des maux auxquels la Patrie allait être exposée, n'ont pu contenir les desseins des pervers.

Le plan d'une subversion générale était tracé. Dans cette vaste combinaison contre le repos des Nations, les conspirateurs du Piémont avaient leur rôle assigné. Ils se sont hâtés de le remplir.

Le Trône et l'Etat ont été trahis, les sermens violés, l'honneur militaire méconnu, et l'oubli de tous les devoirs a bientôt amené le fléau de tous les désordres.

Partout le mal a présenté le même caractère, partout un mème esprit dirigeait ces funestes révolutions.

Ne pouvant trouver de motif plausible pour les justifier, ni d'appui national pour les soutenir, c'est dans de fausses doctrines que les auteurs de ces bouleversemens cherchent une apologie, c'est sur de criminelles associations qu'ils fondent un plus criminel espoir. Pour eux l'empire salutaire des lois est un joug qu'il faut briser. Ils renoncent aux sentimens qu'inspire le véritable amour de la Patrie, et mettant à la place des devoirs connus les prétextes arbitraires et indéfinis d'un changement universel dans les principes constitutifs de la Societé, ils préparent au monde des calamités sans fin.

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