Слике страница
PDF
ePub
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][subsumed][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[blocks in formation]

Les terres de la Nouvelle Orleans et les lieux circonvoisins dont il est parlé au present recensement sont très bonnes. Elles produisent du riz, du bled mahis, des légumes de toute espece et du tabac en abondance, on compte que la vigne, let bled froment seigle Orge et avoine y viendront fort bien si les terres etoient plus decouvertes et moins boisées. Ce qui pourra se faire dans la suitte, le Sr. Dubuisson, concessionnaire habitant aux Bayagbulas sur le Mississippi, environ a 30 lieues plus haut que la Nouvelle Orleans, a fait l'epreuve du bled froment qui est venu fort bien et a mury dans la perfection. Il en a cueilly de fort beau a proportion de ce qu'il avait semé. Il a aussi semé de la graine d'indigo, qui est venu très beau. Et l'on compte qu'on en pourrait faire trois coupes, ou du moins deux fort bonnes dans l'année.

Il n'y a aucunes carrieres dans tous les environs de la Nouvelle Orleans.

Il y a quantité de simples propres pour toute sorte de maladies, mais il y a peu de Français qui en ayent la connaissance. Il n'y a que les sauvages qui la possedent, qui scachent leur vertu et s'en servent fructueusement; ils sont fort jaloux de ce secret, le cachant avec soin aux Français.

On y peut faire de la soye, les vers y viennent fort bien, mais il y a de la difficulté a en elever beaucoup par raport aux muriers, quoy que communes dans le pais il est difficile d'en avoir la feuille, parce qu'ils sont dispersez dans des bois touffes, hemplis de cannes et de ronces, de sorte qu'il faudrait

aujourd'hui a un particulier qui voudrait s'attacher a faire de la soye quantité d'esclaves pour aller chercher les feuilles de murier et qui ne fussent occupez qu'a ce travail. Il en faudrait beaucoup moins dans la suitte en transplantant les jeunes muriers proche de l'habitation ou on voudrait faire de la soie, le Sr. Dubuisson en a fait une epreuve qui s'est trouve très belle et d'une bonne qualité. Il en a envoyé des echantillons a la Compagnie des Indes et a M. Paris.

On y trouve plusieurs sortes de bon bois, comme le cypre, le chesne blanc, le chesne vert, cottonier, ormeau laurier de plusieurs especes, saule copaline vinaigrier et autres.

On se sert du cypre pour toute sorte de construction, et c'est le meilleur bois; on en fait aussi de belles planches et de tres beaux bordages; on assure qu'il ne pourrit pas en terre, et que les vers ne le piquent pas dans l'eau.

On se sert de l'ecorce de la racine du cottonier pour toute sortes de playes ressentes ou vieilles, en la faisant bouillir et bassinant la playe.

La graine de vinaigrier est bonne contre le flux, et la racine contre les maux veneriens.

On tire encore de tres beaux et bons bordages ou madriers du chene blanc.

L'ecorce de la racine de sureau dissipe l'enflure en la faisant bouillir, et après qu'elle a bouilly on y met de l'eau. de vie et du savon dont on fait un cataplasme qu'on applique sur la partie enflée.

Le copaline produit une gomme fort bonne pour toute sorte de playes ressentes qu'elle ferme dans 24 heures et reunit les chairs.

Le fleuve Mississipi inonde quelqu fois la Nouvelle Orleans et ses environs, cette inondation n'est pas arrivée. Il y a trois ans que l'eau depassa le bord du fleuve d'environ trois a quatre pouces, les anciens habitants et les sauvages disent qu'elle n'est pas frequente, et qu'ils n'ont jamais ven le fleuve si haut qu'il l'etait. Il y a trois ans, on convient,

qu'il serait aisé de s'en garantir en faisant une levée. Les eaux commencent a monter au mois de Mars et continuent jusques a la fin de Juin, qu'elles diminuent.

Fait et arretté par nous, Inspecteur General des troupes de la Provinve de la Louisiane, a la Nouvelle Orleans, le 24e Novembre, 1721. Signé Diron, et visé par Messieurs de Bienville, le Blond de la Tour Duvergier et de Corme.

On adjoutera au recensement ey dessus differentes choses qui regardent la Louisiane et on commencera par les concessions.

Le principal etablissement de la concession de M. le Blanc est aux Yazous. Le climat et le terrain n'en sont pas favorable. Le Sr. Le Blond de la tour ingenieur en chef de la Louisiane est administrateur de cette concession, et le Sr. des Fontaines directeur sous ses ordres. Il y a environ 140 personnes dans cette concession, tant employez, ouvriers, femmes et enfans y compris aussi les officiers et soldats.

La concession de Mrs. de Mezieres et des Marches, est placée moitié aux Ouachitas et moiteé sur le Mississipi, depuis les ecores blancs de la Pointe Coupée jusqu'a isle d'yberville, qui est a deux lieues au dessous; ces deux terrains sont fort bons, le Sr. Marie en est le directeur et il peut y avoir dans cette concession environ 120 personnes, tant hommes, femmes

et enians.

La concession de M. le Comte Dartaignan est aux Cannes brulées, a six lieues au dessus de la Nouvelle Orleans. Il y a de grand champs defrichéz qu'on devait ensemencer. Ce terrain est fort bon, mais dans les grands debordemens il est inondé de 8 a 10 pouces on y fait des levées pour l'en garantir. Comme ce terrain n'a pas assez d'etendue et qu'il est sujet aux inondations ainsi qu'on vient de la dire on lui en a accordé un autre de quatre lieues à la Croix des Tonnicas, qui est très elevé et ou il y a quelques belles prairies hautes. Les Srs. Dartiguiere et de Benac sont les directeurs de cette concession sur laquelle il y a 70 blancs et 20 negres.

La concession de M. Dyron est placée au Baton Rouge, à 40 lieues au dessus de la Nouvelle Orleans, le terrain y est fort beau et bon, et il y a beaucoup de prairies. La moitié de cette concession est en entreprise aux cannes bruslées, on y travaillait a augmenter les champs. Ils y ont recueilly l'année derniere du riz et des legumes. Il y a dans cette concession environ 30 blancs, 20 negres et 2 esclaves sauvages.

La concession de Msr. Coetlogon est aux Natchez. Elle y fait merveilles le Sr. Dumanoir, qui la regit a demandé un terrain du dessus du detour aux Anglais, qu'on luy a accordé pour lui servir d'entrepost, on croit qu'il y a dans cette concession 90 blancs, 20 a 30 negres et quelques esclaves sauvages.

La concession du Sr. Kolly est aux Chapitoulas, a trois lieues au dessus de la Nouvelle Orleans. C'est un excellent terrain, qui a produit l'année derniere environ 600 quarts de riz, de quatorze quarts qu'on y avait semé, outre cella on y a recueilly quantité de legumes et de mahis. Cette concession etant trop serrée par d'autres habitations voisines, le Sr. Ceard, qui la regit, en a demande une autre de quatre lieues, qu'on luy a accorde, scituée depuis le haut des ecores blancs de la Pointe Coupée, en remontant le fleuve que le tiers des ouvriers de la concession travaillaient a defricher. Ce terrain est aussi un des meilleurs de la colonie, on croit qu'il y a dans toute cette concession 100 blanes, 46 negres et deux esclaves sauvages.

Ces deux dernieres concessions sont en etat de prendre 300 negres de la Compagnie sy on en envoie à le colonię, et par ce moyen elles augmenteront considerablement et très avantageusement.

La concession de M. Law est partagée, scavoir aux Arkansas, ou il y a 80 blancs qui y travaillent et 30 autres blancs qui sont à defricher un terrain au dessous du detour aux Anglais, attendant celui de M. de Blanc. Le terrain des Arkansas est bon, cependant il y a eu une très petitte recolte l'année derniere. Cette concession est regie a present pour le compte de la Compagnie des Indes.

« ПретходнаНастави »