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Puis on lui a donné lecture de la première question. Il a répondu qu'il sait personnellement tout ce qui se trouve déclaré dans cette question.

A la seconde question : « Je sais personnellement, parce que j'ai été témoin oculaire de l'incendie du sloop Maria-Teresa, après qu'il avait été remorqué par le Miranda ».

A la troisième question. « Je sais qu'il n'a jamais été dressé aucune contravention contre le sloop Maria-Teresa pour infraction aux lois douanières». Ce témoignage étant terminé, lecture lui en a été faite; il a déclaré le tout conforme et il a signé avec le juge et le greffier.

Signé : MAMErto Sifontes.

JUAN FRANCO, magistrat.

M. PENALOSA, greffier du tribunal.

Immédiatement après, le citoyen E. Diaz ayant été cité, a comparu et après serment et promesse de dire la vérité suivant la religion catholique dont il fait profession:

Il déclare que son nom est bien celui écrit ci-dessus. Il est âgé de 44 ans, il est négociant et il est établi en cette ville. Lecture des articles du code lui ayant été faite, il a dit:

«< Rien ne s'oppose à ce que je donne mon témoignage. »

Puis lecture lui est donnée de la première question. Il a répondu : « La question qui m'est posée est vraie en tout point. »

A la seconde : « C'est vrai aussi. Le vapeur Miranda a mis le feu audit sloop Maria-Teresa en vue de ce port, le jour même où le sloop fut saisi.

A la troisième : « C'est vrai en tout point; jamais aucune poursuite n'a été exercée contre le dit sloop pour une infraction quelconque aux lois douanières. Il est toujours arrivé en ce port parfaitement en règle ». Cette déposition étant terminée, lecture lui en a été donnée, il l'a déclarée exacte et a signé avec le Juge et le Greffier.

Signé: GILL. Ed. Diaz.

Cour du District Maritime, à Guiria, 11 mars 1901.

JUAN FRANCO, juge.
A.A. PENALOSA, greffier.

Cette déposition a été reçue et délivrée à la partie intéressée.

Nota.

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Elle se compose de trois rôles que nous avons délivrés à la partie intéressée, Richard Wilson, conformément à sa demande.

Certifié, daté et signé.

Signé : A. A. PENALOSA, greffier.

Je certifie que les signatures ci-dessus: Juan Franco et A. A. Penalosa, sont véritables et conformes à celles qu'ils emploient dans leurs actes publics et

privés. Ils sont bien comme ils le signent Juge et Greffier du Tribunal de ce district, 11 mars 1901.

Signé et scellé ENRIQUE GARGIA PERMUY,
Vice-consul de Sa Majesté catholique.

Vice-consulat d'Espagne, à Guiria, le 11 mars 1901.

Note. A la requête de la partie intéressée, je certifie qu'il n'y a pas de Consul de Sa Majesté Britannique dans ce district consulaire.

Annexe 9 du n° 11

M. Grant Duff à M. Blanco.

M. LE MINISTRe,

Signé : PERMUY.

Caracas, le 9 Avril 1901.

J'ai l'honneur de porter à la connaissance de Votre Excellence certains documents relatifs à l'incendie du sloop Maria-Teresa, naviguant sous pavillon vénézuélien, mais propriété de M. David Wilson, sujet anglais.

Ces documents sont la déposition sous serment de M. Wilson et de M. George Patterson, le patron de la Maria-Teresa, et la traduction des pièces de procédure du Tribunal du District maritime de Guiria.

Il paraît que le sloop Maria-Teresa fut capturé par les troupes insurrectionnelles à Yrapa, le 10 janvier dernier, et reçut l'ordre de se rendre à Yaguara. paro avec des troupes qui furent débarquées audit endroit. On lui ordonna ensuite de faire voile pour Guiria, ayant à bord un officier insurgé. En arrivant à Guiria le sloop resta sous le contrôle de cet officier, tandis que M. Wilson descendait à terre. On lui dit qu'il recevrait l'ordre de retourner à Yaguaraparo l'après-midi.

M. Wilson n'a reçu ni récompense ni rénumération pour le transport des troupes insurrectionnelles et il semble qu'il n'existe aucun doute qu'il n'ait agi contraint et forcé.

Il ne faisait nullement un trafic illicite puisque le sloop Maria-Teresa avait été régulièrement enregistré au Consulat vénézuélien de Port-of-Spain le 8 janvier.

Tandis que M. Wilson se trouvait à Guiria, le bateau à vapeur vénézuélien Miranda entra dans ce port et après avoir contraint la Maria-Teresa de stopper en lui tirant deux coups de canon, il lui dépêcha une embarcation pour s'informer de sa destination. Le patron, George Patterson, répondit qu'il allait à Yrapa. On lui intima alors l'ordre de se rendre à Trinidad. Il obtempéra à cet ordre et sortit du port de Guiria. Là-dessus le Miranda tira de nouveau deux coups de canon sur la Maria-Teresa, qui stoppa de nouveau. Une embarcation vint alors de la Miranda, et arrêta le patron et deux marins.

George Patterson fut informé que la Maria-Teresa serait incendiée et que lui et ses marins seraient emprisonnés.

Le commandant de la Miranda envoya alors quelques hommes de son équipage à bord de la Maria-Teresa lesquels enlevèrent tous les objets

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de quelque valeur que renfermait le sloop. Puis le feu fut mis au sloop qui fut complètement détruit.

George Patterson fut détenu sur la Miranda pendant quelque temps. Mais quand le vaisseau fut en vue de Point-Pima, lui et ses marins furent abandonnés à la dérive dans le canot de la Maria-Teresa avec un fragment d'aviron.

Ils atteignirent Guiniama le lendemain, 14 janvier, puis ils se rendirent à Yrapa où George Patterson fut arrêté par le commandant des troupes gouvernementales, le 18 janvier. Il fut alors ligoté avec des cordes et renvoyé a Guiria où il arriva le 23 et où il fut retenu à bord de l'Augusto jusqu'au 30, jour ou il fut mis en liberté et déposé sur la rive à Rio-Grande, d'où il alla à pied vers Guiria et obtint passage dans ce port pour Trinidad.

Comme la Maria-Teresa avait été saisie par des mécontents et avait été, sans nul doute, utilisée dans un but illicite, contre le gré du propriétaire et du patron, le Miranda était parfaitement en droit de la capturer. Il y a toutefois dans les témoignages plusieurs points qui demandent à être éclaircis.

Pour quelle raison le cominandant de la Miranda a-t-il fait aborder le MariaTeresa, lui permettant alors de se diriger sur Trinidad, puis, se ravisant, a-t-il de nouveau envoyé des forces pour l'aborder? Nulle tentative de fuite ni de résistance ne semble avoir été faite par l'équipage de la Maria-Teresa. Pourtant ce navire a été incendié, les objets de valeur se trouvant à bord ont été saisis, les marins ont été arrêtés puis abandonnés sur un canót découvert avec un aviron brisé !

Le malheureux Patterson a été arrêté en arrivant à Yrapa et retenu prisonnier pendant plusieurs jours. Nulle mèntion n'est faite des motifs qui ont déterminé les autorités militaires à le tenir étroitement emprisonné.

D'autre part le propriétaire de la Maria-Teresa, était tenu en prison par les forces insurrectionnelles.

Quelles qu'aient pu être les circonstances qui ont autorisé le commandant de la Miranda à capturer la Maria-Teresa il semble avoir agi avec une violence excessive et inutile. Nul argument ne saurait être invoqué pour justifier les traitements auxquels ont été soumis, les marins de la Maria-Teresa quand ils ont été abandonnés à la dérive sur un canot non ponté.

Comme la Maria-Teresa était la propriété d'un sujet Britannique, j'ai l'honneur d'exprimer l'espoir que Votre Excellence aura la bonté d'ordonner une enquête sur les agissements du commandant de la Miranda, et de vous prier de bien vouloir me faire parvenir le plus tôt possible, à votre convenance, les résultats de ces investigations.

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J'ai l'honneur de vous transmettre avec la présente, les copies des dépêches reçues du Gouverneur de Trinidad et des notes que j'ai adressées au

gouvernement vénézuélien au sujet des agissements du Commandant d'un garde-côte vénézuélien non dénommé, sur l'île de Patos, au mois de février dernier.

Le 26 de ce dit mois, John Craig, un pêcheur de Trinidad et sujet britannique quitte cette île pour une expédition de pêche dans son bateau le SeaHorse.

Il se rendit à l'île de Patos qu'il atteignit à 8 heures du matin, le lendemain. Là il rencontra une autre barque La Buena-Fé appartenant à Simon Revera, sujet vénézuélien.

Vers 8 h. 30 matin, John Craig avait débarqué et échoué son bateau sur le rivage, lorsqu'un petit garde-côte vénézulien entra dans la baie.

Le nom du commandant est donné commé Agapine ou Agropelle. Ce vaisseau portait un équipage de huit hommes. Trois de ceux-ci, armés de coutelas et de fusils vinrent sur la rive et se mirent à frapper Anthony Andrew et quelques-uns des compagnons de John Craig qui, toutefois, ne fut pas battu lui-même. Simon Revera fut malmené en cette occasion. Un homme, dont le nom est désigné comme Badran, s'enfuit, et on tira sur lui par ordre du commandant du garde-côte. Il put toutefois s'échapper sans être atteint. Les marins vénézuélien saisirent alors le Sea-Horse et la Buena-Fé ainsi que les marchandises que ces bateaux renfermaient, laissant John Craig, Simon Revera et les autres hommes sur l'île, sans eau ni nourriture.

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J'ai prié le gouvernement vénézuélien d'instituer une enquête immédiate sur les actes qui auraient été commis par le commandant du garde-côte, qui, d'après les déclarations sous serment des plaignants fit descendre une force armée sur le territoire d'une puissance amie, attaquer des sujets de la dite puissance ainsi que plusieurs autres personnes, et capturer leurs biens alors qu'ils vaquaient paisiblement à leurs occupations.

J'ai l'honneur, etc.

Signé A. C. GRANT DUFF.

Annexe / du n° 12

Le Gouverneur Sir A. Moloney, à M. Grant Duff

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J'ai l'honneur de vous transmettre ci-joint, pour votre édification, les copies d'une pétition et une déclaration se rapportant à la saisie d'un bateau appartenant à un certain John Craig, par un garde-côte vénézuélien.

Des copies de ces documents ont été expédiées au Secrétaire d'Etat des Colonies.

J'ai, etc.

Signé : Alfred MOLONEY.

Annexe 2 du no 12. - Pétition de John Craig

A son Excellence Sir A. Moloney, K. C. M. G., Gouverneur et Commandant en chef de la colonie de Trinidad et Tobago, etc.

1

Humble pétition du soussigné, de Port-of-Spain, qui expose très respec

tueusement :

Que les griefs du pétitionnaire sont d'une nature très sérieuse et qu'il les soumet à votre Excellence pour investigation.

Que le pétitionnaire est un pêcheur de cette île. Le 27 février dernier, je me rendis, pour visiter mon lieu de pêche, dans les eaux britanniques; je débarquai à Patos (Goose Island), territoire britannique dépendant de la colonie de Trinidad, où votre pétitionnaire fut assailli par le général d'un croisœur vénézuélien, Agropelle, lequel a méchamment maltraité le pétitionnaire en faisant même usage d'armes à feu contre lui.

Je fus obligé alors de me coucher à plat ventre pour échapper au danger de ce cruel attentat.

Que votre pétitionnaire fut en outre fortement battu et que l'assaillant lui a enlevé son bateau et ses effets.

Que votre pétitionnaire supplie votre Excellence de remarquer attentivement que le mal qui a été fait l'a été sur le sol Britannique; comme sujet anglais il réclame la protection de votre Excellence en cette circonstance.

Et votre pétitionnaire, comme c'est son devoir, priera, etc.

11, South Square, Port-of-Spain, le 6 mars 1901.

Signé : John Craig.

Annexe 3 du n° 12

Déclaration de John Craig.

John Craig après avoir prêté serment a dit: Je suis né à Saint-Vincent mais je réside à Trinidad depuis plus de 15 ans. Il y a 5 ans j'entrais dans une entreprise de plantation de cacao au Vénézuéla pour le compte d'un certain Pedro Caselle à Aricagua et durant ce temps j'ai visité Trinidad occasionnellement. 'Il y a trois mois, toutefois, à cause de la révolution, je résiliai mon contrat et je revins à Trinidad.

Le mardi 26 dernier je quittai Trinidad pour une expédition de pêche dans mon bateau le Sea Horse et j'arrivai à Patos, ma destination, le 27, à huit heures du matin ; là je rencontrai un autre bateau.

Une demi-heure environ après que j'avais attéri et échoué mon bateau, un petit garde-côte vénézuélien, commandé par un certain Agapine, entra dans la baie et vint droit sur mon bateau.

Il portait en tout un équipage de huit hommes, dont trois hommes armés de coutelas et de fusils sautèrent à terre et se mirent à battre un nommé Anthony Andrew qui était avec moi, ainsi que plusieurs autres hommes; cepen

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