Слике страница
PDF
ePub

qui furent pour nous tous l'aurore de notre vie indépendante et dont les moindres événements resteront gravés dans notre mémoire d'une façon indélébile.

>> Ces souvenirs de notre jeunesse sont dominés par la figure de l'homme que Dieu vient de nous enlever par l'éloquence et l'autorité de sa parole, par la mâle énergie de ses traits et la majesté de ses cheveux blancs, et surtout par la profonde bonté de son caractère et sa cordialité toujours égale, il incarnait à nos yeux l'idéal du professeur.

>> Il ne nous sera plus donné de le voir dans nos réunions, mais nous ne l'oublierons jamais. Il fut un de ces hommes privilégiés, dont le souvenir est toujours agréable, et dont la figure se détache radieuse au milieu de notre passé.

» Le grand âge de M. De Marbaix aurait dû nous préparer à l'épreuve actuelle, mais en le voyant si jeune d'allures et de cœur nous nous faisons des illusions que la mort a brutalement dissipées; le coup qui brisa ce beau et bon vieillard a soulevé dans nos cœurs un douloureux écho et c'est avec la plus profonde affliction que nous disons adieu à notre cher M. De Marbaix. >>

[merged small][graphic]

ÉLOGE FUNÈBRE

́de M. J.-B. CARNOY, professeur à l'Université catholique, prononcé en la salle des Promotions, le 14 décembre 1899, par Mgr HEBBELYNCK, recteur magnifique.

MESSIEURS,

Il est dans les Écritures une parole que l'on a souvent prononcée sur la tombe des défunts, mais qui me paraît s'appliquer tout spécialement à celui dont nous honorons aujourd'hui la chère et regrettée mémoire : « Defunctus adhuc loquitur. Même après sa mort il continue à nous parler » (1).

En voyant réunis, ici même, et ces jeunes professeurs formés à son école, et ces disciples accourus en grand nombre pour rendre hommage au maître qu'ils ont si sincèrement pleuré, je crois entendre encore sa voix forte et vibrante, les appelant à la vocation scientifique et leur communiquant, avec des accents irrésistibles, son ardeur pour le travail. L'écho de son enseignement ne nous arrive-t-il pas du fond de cette salle voisine (2), où s'étale, encadrée de deuil, la célèbre revue, impérissable monument de ses découvertes biologiques? Et, si nous sortons

(1) Hebr., XI, 4.

(2) La salle de lecture de la Bibliothèque.

[graphic][merged small]
[ocr errors]

de cette enceinte pour nous diriger vers le collège de Villers, que l'on désigne déjà sous le nom d'Institut Carnoy, ne nous semble-t-il pas que ces salles de cours, ces laboratoires et jusqu'à ces appartements privés sont encore tout animés de sa présence? Témoins de ses veilles et de ses labeurs, ils nous attestent son puissant esprit d'organisation et nous rappellent, mieux que tous les discours, la saisissante physionomie de notre éminent collègue.

Messieurs, c'est au doyen de la Faculté des sciences, premier collaborateur du chanoine Carnoy et dépositaire de ses traditions scientifiques, qu'il appartient surtout de vous retracer son œuvre; c'est à lui que je dois laisser les honneurs de cette séance.

Toutefois il est de mon devoir de prendre la parole dans cette circonstance, afin de rendre hommage à ce grand serviteur de l'Université. Servir l'Université en servant la science, telle fut la seule ambition de Jean-Baptiste Carnoy, chanoine honoraire de la cathédrale de Tournai, docteur en sciences naturelles, professeur à la Faculté des Sciences et directeur de l'Institut de cytologie et de biologie de l'Université de Louvain.

C'est à Rumillies, près de Tournai, au centre des plaines fertiles du Hainaut, que Jean-Baptiste Carnoy vit le jour, le 22 janvier 1836.

Selon la parole devenue célèbre d'un Père de

« ПретходнаНастави »