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ADRESSE DE L'UNIVERSITÉ A SA MAJESTÉ LÉOPOLD I, ROI DES BELGES, A L'OCCASION DU COMMENCEMENT DE LA TRENTIÈME ANNÉE DE SON RÈGNE.

SIRE,

L'Université catholique de Louvain a toujours saisi avec bonheur l'occasion de déposer au pied du trône l'hommage de son dévouement au roi et à sa dynastie vénérée, au pays et à ses libres institutions.

Aujourd'hui que la Belgique, unanime dans ses sentiments de patriotisme et de reconnaissance, célèbre avec éclat le commencement de la trentième année d'un règne qui présente un glorieux enchaînement de bienfaits, nous ne saurions nous empêcher de joindre l'expression de nos vœux les plus ardents aux acclamations qui retentissent dans toutes nos provinces.

Établissement national, l'Université est heureuse de pouvoir acclamer à son tour un Roi bien-aimé, le restaurateur et le soutien de notre nationalité.

Institution éminemment belge, l'Université proteste de toute son énergie contre les idées de conquête que des étrangers sans mission répandent dans des écrits qui ont justement provoqué l'indignation de tous les Belges.

Fille de la Religion et de la Liberté, l'Université

verra dans les circonstances solennelles où se trouve le pays un nouveau motif d'inculquer à la jeunesse confiée à ses soins l'amour du Roi, de l'indépendance nationale et des institutions constitutionnelles de 1830.

Daignez, SIRE, agréer l'hommage de notre profond respect et de tout notre dévouement.

Le Secrétaire,

F. N. J. G. BAGUET.

LE RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ,

Louvain, le 21 juillet 1860.

P. F. X. DE RAM.

HOMMAGES PRÉSENTÉS PAR L'UNIVERSITÉ A SA MAJESTÉ LÉOPOLD I, ROI DES BELGES, LORS DE SON PASSAGE A LOUVAIN, LE 27 OCTOBRE.

Dans la soirée de vendredi 26 octobre (1860) le bruit se répandit subitement en ville que le Roi, se rendant le lendemain aux fêtes de Liége et de Verviers, s'arréterait quelques instants dans la Station de Louvain pour y recevoir les hommages des autorités. Ce bruit fut bientôt confirmé par une proclamation de l'administration communale.

Samedi, à dix heures du matin, les diverses autorités civiles et administratives, l'Université en corps, les officiers de la Garde civique, se rendirent de l'Hôtel de ville, où ils s'étaient réunis, à la Station du chemin de fer; là se trouvaient déjà les autorités judiciaires, les généraux et les officiers de la garnison.

Un peu après onze heures le convoi royal fut signalé; aussitôt la musique des Lanciers se fit entendre, et, lorsque le train s'arrêta, elle joua immédiatement la Brabançonne. S. M. le Roi, suivi de S. A. R. et I. la duchesse de Brabant et de S. A. R. le comte de Flandre, descendit de voiture. Elle fut acclamée par les cris mille fois répétés de Vive le Roi ! Vive la Famille Royale!

Lorsque le calme fut un peu rétabli, M. le Bourgmestre de la ville adressa un discours au Roi. Sa Majesté, après avoir répondu à M. le Bourgmestre,

daigna se retourner, avec une bienveillance particulière, vers M. le Recteur de l'Université qui adressa au Roi les paroles suivantes :

<< SIRE, l'Université catholique de Louvain saisit >> avec empressement cette heureuse occasion pour >> renouveler l'expression de ses sentiments inalté>> rables d'attachement à son Roi, à la dynastie royale, » à nos institutions constitutionnelles.

>> Les professeurs et les nombreux élèves de cet >> établissement continueront à demander avec fer» veur à CELUI par qui règnent les rois, de bénir et » de protéger, bien longtemps encore, le règne glo» rieux d'un Prince, l'objet le plus cher de notre >> amour, le soutien le plus ferme de la sécurité et des >> espérances du pays. >>

Le Roi a répondu dans les termes suivants :

« Je vous remercie, mon cher Recteur, » des sentiments que vous m'exprimez; ces » bons sentiments, je les apprécie et ils me » sont connus depuis longtemps. Vous savez >> aussi depuis longtemps l'intérêt que je >> porte à l'Université catholique qui, sous » votre sage direction, a fait revivre la gloire » de l'ancienne Université de Louvain. Nous >> avons confiance dans cette brillante et >> nombreuse jeunesse que vous formez; elle >> continuera, j'en suis sûr, à rendre de grands services au pays. »

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DISCOURS PRONONCÉ A LA SALLE DES PROMOTIONS LE 26 JANVIER 1860, PAR P. F. X. DE RAM, RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN, APRÈS LE SERVICE FUNÈBRE CÉLÉBRÉ EN L'ÉGLISE PRIMAIRE DE SAINT-PIERRE POUR LE REPOS DE L'AME DE M. ÉDOUARD JOSEPH DELFORTRIE, PRÉSIDENT DU COLLÉGE DE MARIE-THÉRÈSE ET PROFESSEUR ORD. A LA FACULTÉ DE PHILOSOPHIE ET LETTRES.

MESSIEURS,

En présence d'une perte récente, perte à laquelle personne de nous ne semblait préparé, -nos pensées se portent sur tout ce que la mort a de plus rigoureux quand elle vient briser, après quelques jours de maladie, une organisation pleine de force et de vigueur qui paraissait défier les maladies mêmes et leurs suites les plus fâcheuses.

Les biens comme les maux de la vie passent avec une effrayante rapidité; les uns comme les autres aboutissent à la mort formulant toujours et partout, sans exception aucune, ce terrible arrêt transierunt (1); — arrêt qui sépare l'âme d'avec le corps, cette âme immortelle qui retourne à celui qui l'a créée, et qui entre, comme dit l'Écriture Sainte, dans la maison de son éternité Ibit homo in domum æternitatis suæ (2).

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